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Actualités of Tuesday, 11 April 2017

Source: cameroonweb.com

Crise anglophone, une épée de Damoclès au-dessus du régime Biya

Le président Biya se trouve actuellement   à Génève Le président Biya se trouve actuellement à Génève

La crise anglophone perdure trop. C’est l’inquiétude du Dr Ndi Richard Tanto, membre de l'ITIE et Directeur du Service œcuménique pour la paix de Yaoundé.

Cette grève des enseignants et des avocats qui a débuté en novembre de l'année dernière dans les deux régions anglophones du Cameroun et qui s'est récemment transformée en désobéissance civile peut bientôt dégénérer en un niveau incontrôlable, selon le Docteur Ndi.

Cela fait plus de trois mois que l’internet, un élément indéniable dans l’économie nationale est coupé. Une situation qui devient davantage préjudiciable en premier lieu aux entrepreneurs de ces deux régions surnommées la « Silicon Mountain », en raison du développement d’un nombre important de start-ups et aux investisseurs dans la fourniture de l’infrastructure de réseau fixe et mobile, y compris le départ des investisseurs.

En second lieu à l’Etat camerounais, cette coupure a une influence négative et directe sur l’économie nationale. Ce sont des milliards de F CFA prévient l’ONG française Internet sans Frontières, que l’Etat camerounais perd chaque mois dans cette partie du pays qui ne réclamait que meilleurs conditions de vie. La ministre des Postes et Télécommunications a certes claironné que ce problème serait résolu en appellant les Anglophones au calme.

D’après le Dr Ndi Richard Tanto, le conflit est resté trop longtemps sans une résolution appropriée et, par conséquent, les parties prenantes préfèrent plutôt s’intéresser aux problèmes secondaires du conflit. « Aujourd'hui, les questions qui ont trait aux conditions préalables au dialogue à tenir, préoccupent plus alors qu’elles sont toutes des choses secondaires qui n'ont aucune pertinence directe sur les vrais mobiles du conflit ».

Dr. Ndi Richard Tanto, Member of EITI and Director of Ecumenical Service for Peace Yaounde
"Nous nous concentrons maintenant sur les problèmes parallèles au lieu d’aller à la racine des maux des régions anglophones. Aujourd'hui, nous avons une crise nationale au lieu d'une crise des enseignants et des avocats. La crise s'est lentement compliquée et il faudra des stratégies et des efforts supplémentaires du gouvernement pour y remédier correctement », a déclaré le Dr Ndi.

Les avocats anglophones ont annoncé ce lundi vouloir reprendre le travail. Mais cette information ne fait pas l'unanimité quant à l’éventualité de la reprise des activités dans les prétoires de Bamenda et Buea le 2 mai 2017. Le communiqué des avocats précise également que les négociations avec le gouvernement se poursuivent cependant pour la libération de ces avocats.