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Actualités of Mardi, 14 Mars 2017

Source: cameroon-info.net

Crise anglophone: les députés de l'opposition mettent la pression

On gouverne par la force, on gouverne par les méthodes d’intimidation - Patricia Tomaino Ndam Njoya On gouverne par la force, on gouverne par les méthodes d’intimidation - Patricia Tomaino Ndam Njoya

La crise sociopolitique qui secoue la partie anglophone du Cameroun depuis plusieurs mois était un des sujets vedettes de la rentrée parlementaire qui a eu lieu le lundi 13 mars 2017 à l’hémicycle de Ngoa-Ekelle. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce sujet hypersensible est diversement apprécié par les députés selon qu’ils soient de l’opposition ou du parti au pouvoir, majoritaire au parlement. Pour résoudre ce problème anglophone, les députés de l’opposition s’opposent au recours à la force et aux méthodes d’intimidations.

« C’est clair qu’il faut des approches consensuelles. Le peuple est souverain. Il faut qu’on puisse mettre sur la table, ceux qui ont à dire et que cela se passe suivant des méthodes d’approches consensuelles », pense Patricia Tomaino Ndam Njoya, député UDC du Noun. « Ce que l’UDC dénonce, c’est le fait que nous remarquons qu’au Cameroun, on gouverne par la force, on gouverne par les méthodes d’intimidation… » Regrette la parlementaire..

Président du groupe parlementaire du Social Democratic Front à l’Assemblée nationale, Joseph Banadzem pense qu’il faut « sérieusement regarder le problème tel qu’il se pose » et chercher des solutions. « Je vais dire comme un proverbe baoulé en Côte d’Ivoire : le pouvoir, c’est comme un œuf en or que le prince passe de main en main. Gare à celui à qui l’œuf va se briser », a-t-il rappelé.

Ces inquiétudes des députés de l’opposition ne sont pas partagées par leurs collègues du Rassemblement Démocratique du Peuple camerounais, plus sereins et optimistes. «Il est souhaitable qu’on laisse les enfants aller à l’école puisque l’avenir du pays, ce sont ces enfants qui doivent aller à l’école. Mais le dialogue est déjà amorcé », se réjouit Catherine Mballa Ngobo, député RDPC du Nyong et Mfoumou, dans la région du Centre.