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Actualités of Friday, 1 December 2017

Source: journalducameroun.com

Crise anglophone: la peur règne à Eyumojock après l’assassinat de policiers

Les populations redoutent que les forces de l’ordre engagent des actions de représailles, après la mort de membres de forces de l’ordre dans cette localité.

Une atmosphère de peur et d’incertitude règne dans la ville d’Eyumojock (département de la Manyu, région du Sud-Ouest du Cameroun), depuis la mort de policiers le 29 novembre dernier. Ils ont été abattus par des présumés sécessionnistes.

Selon des sources contactées par journalducameroun.com, les populations d’Eyumojock ont été prises de panique ce 30 novembre aux alentours de 17 heures, après qu’une rumeur annonçant une descente des forces de l’ordre dans la localité a circulé.

« Eyumojock est dans la panique. Tout le monde court dans la forêt pour éviter la répression policière annoncée après la découverte de ces policiers [hier, 30 novembre 2017, Ndlr] », affirme un habitant de la ville joint par téléphone.

Les policiers tués ont été pris au piège par des assaillants, alors qu’ils effectuaient une patrouille et des contrôles de routine. Leurs armes et leurs munitions ont été saisies par le gang, qui a fondu dans la nature.


Ces meurtres sont intervenus alors que quelques heures plus tôt, le chef de la localité d’Ekok, Sa majesté Enow Cyprian, avait alerté les autorités, au sujet des attaques en préparation contre les officiers de la gendarmerie par des jeunes réfugiés au Nigeria.

Pour cette autorité administrative, les jeunes qui ont abandonné les écoles ou qui ont fui leurs maisons pour vivre dans la forêt, peuvent être recrutés par des personnes mal intentionnées, susceptibles de les entraîner et les armer pour commettre des attaques au Cameroun.

Dans un message prononcé ce 30 novembre 2017, le président Paul Biya a qualifié ces assaillants de terroristes.