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Actualités of Vendredi, 9 Juin 2017

Source: camerpost.com

Crise anglophone: REDHAC exige la libération des détenus

Maximilienne NGO MBE, Directrice Exécutive du REDHAC Maximilienne NGO MBE, Directrice Exécutive du REDHAC

Au moment où la surveillance judiciaire vient d’être refusée aux leaders de la crise anglophone, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC) réclame non plus seulement la libération de Fontem Afotek’a Neba, Felix Nkongho, mais au total celle de 71 personnes interpellées.

La colère des membres du réseau

Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC) persiste à demander aux magistrats de tous les tribunaux à accorder la liberté provisoire sans conditions à tous les manifestants. Dans une correspondance, il informe l’opinion nationale et internationale de ce qui suit: « le Ministre de la Communication, Porte-Parole du Gouvernement, M. Issa Tchiroma Bakary, lors d’une conférence de presse à Yaoundé le 23 mars 2017 avait reconnu que 61 activistes arrêtés dans le cadre de la crise dite anglophone entre novembre 2016-avril 2017, sont détenus à la Prison Centrale de Kondengui ».

En outre, les membres du réseau soutiennent avoir à leur possession une liste de 71 activistes tous accusés des motifs d’: «actes de terrorisme, rébellion, hostilité à la patrie, dégradations des biens publics, pillage en bande». Inquiets et préoccupés par les conditions de détention des manifestants qui croupissent dans les geôles de Kondengui, Bamenda et Buea, les auteurs de la note mettent en garde le Tribunal militaire contre toutes manœuvres qui consisteraient à libérer certains leaders, et à isoler puis condamner en toute discrétion les 69 autres au regard de l’article 2 de la Loi N° 2014/028 du 23 décembre 2014 portant « répression des actes de terrorisme ».

La Commission africaine des droits humains interpellée

Le REDHAC a, par ailleurs, instruit les tribunaux où sont jugés tous les activistes de procéder à leur libération immédiate, sans condition et d’abandonner les charges qui pèsent contre eux. Il a aussi instruit à la CADHP (Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples), tout en informant l’opinion nationale, régionale et internationale du dépôt auprès de ce mécanisme de l’Union Africaine de sa plainte contre l’Etat du Cameroun pour violation des articles 6 et 7 (1) de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.