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Actualités of Friday, 15 December 2023

Source: www.camerounweb.com

Crise à Etoudi: malgré des mises en gardes, Biya refuse de remplacer le Colonel Abondo

Le Colonel Beko'o Abondo Le Colonel Beko'o Abondo

Janvier 2024, le colonel Beko'o Abondo fera 10 ans à la tête de la prestigieuse Garde présidentielle, corps d'élite de l'armée chargée de protéger le président Biya et sa famille.

Au Cameroun, plusieurs officiers supérieurs et responsables d'institutions sécuritaires ont fait plus de 10 ans en fonction. Les 10 ans de Raymond Abondo Beko'o n'est donc pas un record de longévité. Mais plusieurs spécialistes en sécurocratie pensent qu'il est très dangereux de maintenir le chef d'une garde présidentielle pendant plus de 5 ans. Le cas du général Tiani au Niger et bien d'autres hauts gradés qui ont déposé leur président sont de vrais exemples.

C'est d'ailleurs avec ces arguments forts convaincants que plusieurs conseillers de Biya lui suggérer de remplacer le colonel Beko'o Abondo, il y a quelques jours. Selon nos confrères du magazine Afrique Intelligence, Biya a dit non à ces conseils.

Le protégé des espions israéliens de Biya

D'après un article publié par Jeune Afrique, nos confrères expliquent que sur conseil de Mayer Heres, général de l’armée israélienne à la retraite, Paul Biya a changé son avis de nommer Joseph Nouma, à l'époque colonel de l'armée, au poste de chef de la garde présidentielle. L'espion israélien lui a plutôt conseillé le colonel Abondo.

Jeune Afrique explique ce choix par le fait que Mayer Heres était un peu comme le parrain de Beko'o Abondo.

"Son visage est inconnu de la plupart des Camerounais, même si on l’a aperçu au pied de l’avion qui ramenait Georges Vandenbeusch, un prêtre français enlevé par Boko Haram en 2013. Heres sort peu de sa villa du quartier de Bastos, à Yaoundé. Il est plus discret que son prédécesseur, Abraham Avi Sivan, un colonel israélien mort le 22 novembre 2010 dans un mystérieux accident d’hélicoptère. Il faut dire que les Israéliens du président n’ont pas bonne presse auprès des officiers de l’armée, qui voient d’un mauvais œil ces « mercenaires » qui échappent à leur contrôle", écrit Jeune Afrique à propos de Heres.

"En 2013, il a bloqué la nomination du colonel Joseph Nouma au poste de commandant de la garde présidentielle, au profit de l’un de ses poulains, Raymond Beko’o Abondo", ajoute notre confrère.