Des suspicions de fraude électorale existent et elles ne datent pas d'aujourd'hui. Le pouvoir en place ferait tout pour continuer l'aventure qu'il a continué depuis des décennies maintenant. Cette fois-ci, après 43 ans de règne de Paul Biya, pratiquement tout le monde semble vouloir le changement, y compris les forces de l'ordre et de sécurité.

Les policiers, malmenés, menacent de voter pour Issa Tchiroma Bakary, président du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC). L'ancien ministre a réussi à convaincre beaucoup de personnes, c'est peu de le dire.

Dans un témoignage envoyé au lanceur d'alerte N'zui Manto, on peut lire : « Je suppose que je ne suis pas la première personne à venir parler de ce sujet sensible. En effet, nous, Collectif de fonctionnaires de forces de police, dénonçons une tentative de corruption au sein de nos rangs ».

Le porte-parole fait savoir qu'une grosse injustice à leur égard se fait voir parce que depuis quelques heures, la hiérarchie a commencé à distribuer 1 500 francs à chaque élément en service dans toutes les unités de police du Cameroun pour qu'ils puissent voter le parti au pouvoir.

« Or de l'autre côté, les gendarmes et militaires déchargeaient 90 000 francs comme prime des élections, pourtant la mission dédiée à ce jour est la même chose », se plaint le policier.

C'est au vu de cette moquerie et de cette mascarade que lui et ses collègues ont décidé de voter pour Issa Tchiroma Bakary sans conditions. Et s'il y a du trouble après, « nous avons décidé de ne pas réagir et laisser la population revendiquer ses droits », avertit-il. Pour amener le parti au pouvoir à réagir favorablement vis-à-vis d'eux ou c'est une décision irrévocable ? La première option nous convainc le plus.