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Actualités of Tuesday, 17 October 2023

Source: www.camerounweb.com

Coup de tonnerre : une autre mauvaise nouvelle tombe, des camerounais vont encore souffrir

Imbroglio au Sein des Syndicats des Mototaximen Camerounais Imbroglio au Sein des Syndicats des Mototaximen Camerounais

Une confusion règne parmi les syndicats des mototaximen au Cameroun, alors que la grève annoncée pour le lundi 16 octobre 2023 est à la fois annulée et maintenue. Cette situation inhabituelle a créé un imbroglio total au sein de la profession, laissant les conducteurs de mototaxis dans l'incertitude quant à la marche à suivre.

Chaque média y va de sa sensibilité et de ses sources d’informations. Le quotidien Mutations, basé à Yaoundé, la capitale politique et siège des institutions, titre son article "La grève au Moulinex", faisant allusion aux commentaires récents du ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, qui a ironisé en parlant de "passer au moulinex" les conducteurs de motos taxis. Mutations rapporte qu'un conclave au ministère de l'Administration territoriale a finalement conduit à l'annulation du débrayage prévu pour le 19 octobre.

Le journal Le Jour de Yaoundé explique dans son article "Comment le Mot d’Ordre de Grève a été Levé" que, suite à trois jours de négociations, le ministre de l’Administration territoriale a assuré les leaders syndicaux de transmettre leurs revendications au chef de l’État.

Cependant, le journal Économie du Cameroun est d'un avis différent et affirme que dans le cadre du Transport pour compte propre, "Le Mot d’Ordre de Grève Maintenu". Le président de la plateforme des organisations socioprofessionnelles des transporteurs routiers du Cameroun, l’honorable Pierre Simo, a présidé une concertation au siège du syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun à Douala le 13 octobre 2023. Malgré les négociations, El Hadj Oumarou, Coordonnateur du Bureau de gestion du fret terrestre, met en garde contre toute récupération politique du mouvement par des partis en quête de visibilité.

Cette confusion survient suite à l'annonce récente du gouvernement camerounais de réprimer les conducteurs de mototaxis à partir du 31 octobre prochain. Cette décision a suscité de nombreuses préoccupations parmi les syndicalistes des mototaxis. L'obtention du permis de conduire de la catégorie A pose problème, les syndicalistes réclamant des examens spéciaux qui ont été suspendus par le ministère des Transports depuis plus d'un an.

La question de la carte grise est également source de préoccupation, de nombreux importateurs de motos n'étant pas en mesure de délivrer le certificat de conformité nécessaire.

Face à ces défis, les syndicalistes ont plaidé pour le report de la répression, soulignant qu'il est impossible d'obtenir tous les documents nécessaires avant le 31 octobre sans l'aide du gouvernement.

Cette situation met en lumière les défis rencontrés par les mototaximen au Cameroun. Alors que la profession offre un moyen de transport abordable, les mototaxis sont souvent impliqués dans des accidents de la route et sont parfois perçus comme une nuisance. Les autorités cherchent à réguler cette profession en imposant des exigences strictes. Cependant, les syndicalistes estiment que ces exigences sont difficiles à satisfaire dans les délais impartis, mettant en péril leur gagne-pain.

Il est impératif que le gouvernement et les représentants des mototaxis trouvent un compromis équilibré pour réguler cette profession. Les mototaxis jouent un rôle crucial dans la vie quotidienne de nombreuses personnes au Cameroun, fournissant un moyen de subsistance pour de nombreuses familles. Les négociations continues entre le gouvernement et les syndicalistes seront cruciales pour garantir un résultat équitable et viable pour toutes les parties impliquées.