Actualités of Wednesday, 26 November 2025
Source: www.camerounweb.com
Le Ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières, Henri Eyebe Ayissi, a pris une mesure disciplinaire forte en suspendant provisoirement 21 agents publics pour une durée de quatre mois. Cette décision, signée le 21 novembre 2025, fait suite à des accusations graves de falsification de documents fonciers, rétention abusive de dossiers, et surfacturation récurrente des prestations.
Les agents concernés, occupant des postes d’ingénieurs, de techniciens supérieurs et de techniciens du Cadastre, sont répartis dans plusieurs services régionaux et départementaux à travers le pays. Parmi les motifs de suspension, on retrouve :
-La falsification des maps foncières ;
-La rétention abusive des dossiers ;
-La complicité récurrente de fraude ;
-La pratique du surcoût des prestations fournies.
Ces manquements ont été jugés contraires à l’éthique et à la déontologie de la Fonction Publique, selon le décret n°94/199 du 7 octobre 1994.
Dans un communiqué officiel, le Ministre a souligné que cette suspension vise à protéger les usagers et à rassurer le public sur la volonté de l’administration de lutter contre les pratiques frauduleuses. Il a également rappelé que cette décision s’inscrit dans le cadre d’une recherche permanente de diligence et de transparence dans la gestion des dossiers fonciers.
Pendant la durée de leur suspension, les agents concernés ne percevront aucune solde ni allocation, à l’exception des allocations familiales. Ils devront se présenter à la Direction des Affaires Générales pour la reprise de service à l’issue de cette période.
Le Ministre a interpellé l’ensemble du personnel pour un traitement diligent des dossiers, conformément aux attentes des usagers et aux principes de bonne gouvernance. Il a également invité les responsables des services concernés à prendre des mesures pour éviter la récurrence de ces manquements.
Cette affaire met en lumière les défis persistants de la gestion foncière au Cameroun et la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et de transparence.