C’est un véritable coup de tonnerre mais qui ne surprend pas grand monde. Depuis plusieurs mois déjà à l’issue de la Coupe d’Afrique des nations, le Complexe Olembe a été abandonné. Les travaux n’ont plus évolué. L’on apprend à travers un courrier du Ministre en charge des Sport que le constructeur MAGIL a procédé à une résiliation unilatérale du contrat.
« En date du 06 décembre 2022, nous avons reçu une correspondance de l'entreprise MAGIL CONSTRUCTION CORPORATION, nous annonçant son intention de résilier, dans un délai de 30 jours, le marché relatif à l'achèvement des travaux du Complexe Sportif d'Olembé. Sans attendre ce délai, ce qui semblait alors n'être qu'une intention, est devenu une décision de résiliation unilatérale, exprimée dans une nouvelle correspondance datant du 21 décembre de cette année, dans laquelle MAGIL nous informe qu'à partir du 05 janvier 2023, l'affaire sera portée en arbitrage international. En même temps, l'entreprise nous fait savoir qu'elle sollicitera le « paiement immédiat de la somme de 10% de la valeur du marché conformément aux dispositions de l'article 18.7 du contrat » et demandera d'autres compensations financières. Mais en réalité, la décision prise par MAGIL de résilier unilatéralement le contrat d'achèvement des travaux du Complexe Sportif d'Olembé n'est nullement une surprise, car après la signature dudit contrat, les actes posés par MAGIL démontrent des intentions malsaines », lit-on dans le courrier
« En effet, jusqu'en décembre 2021, malgré nos multiples correspondances de rappel, MAGIL a refusé de nous transmettre le retroplanning permettant un meilleur suivi du projet. Il en est de même de l'avant-projet sommaire (APS) de la phase 2 dont la programmation nous a été transmise seulement en juin 2022. Pendant deux ans, en dépit des efforts de l'Etat pour fournir de la trésorerie à MAGIL. en payant de manière anticipée la somme de 6 milliards au mois d'avril 2021, représentant les fonds de contrepartie du prêt-garanti auprès de la Standard Chartered Bank et 4 milliards au mois de juin 2021, au titre d'un prêt-relais exceptionnel, MAGIL a multiplié des subterfuges pour ralentir artificiellement le rythme des travaux dont le taux d'exécution d'un mois à l'autre n'a jamais dépassé 1,3% », précise la note.
Il s’agit là d’un nouvel épisode de ce scandale qui rend fou le N°1 du pays dont le nom est attribué au complexe d’Olembe. Aux nouvelles, Paul Biya serait très en colère et devrait sans doute procéder à des arrestations.
Lettre MINSEP à SGPM a_s Résiliation MAGIL by CamerounWeb on Scribd