Un coup dur pour le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN). Firmin Bouler Fotsing, ancien délégué régional pour l’Ouest et figure influente du parti, a officiellement annoncé sa démission, dans une lettre datée du 21 octobre 2025. Une décision qui intervient dans un contexte post-électoral tendu et qui pourrait ébranler les structures du PCRN.


Dans sa lettre de démission, Firmin Bouler Fotsing, également époux de la députée Nourane Foster, explique avoir été l’un des soutiens les plus engagés du PCRN depuis 2017. « Depuis 2017, j’ai été l’un des soutiens les plus engagés de notre mouvement », écrit-il, soulignant son dévouement et son engagement profond pour la cause nationale.

En 2020, il avait été promu délégué régional pour la région de l’Ouest, une fonction qu’il a exercée avec loyauté et dévouement, avant que sa confiance ne soit renouvelée en 2025. « En 2025, cette confiance renouvelée a renforcé mon implication dans les luttes et les idéaux du parti », précise-t-il.


Cependant, Firmin Bouler Fotsing exprime un décalage croissant entre les promesses du parti et les réalités de terrain. « Je ne peux rester silencieux face à ce que je perçois comme une forme d’inaction réelle du parti à l’égard des enjeux cruciaux de notre époque », déclare-t-il. Il estime que les engagements politiques doivent se traduire par des actions concrètes, et non par des promesses creuses.

Le 12 octobre 2025, jour du scrutin présidentiel, il aurait perdu son père, chef du village Bakassa. « Je me vois dans l’obligation morale de me retirer de mes fonctions politiques et de me soustraire, afin d’assumer certaines responsabilités familiales », confie-t-il, tout en laissant entendre que cette décision personnelle est aussi politique.


Cette démission survient dans un moment délicat pour le PCRN, alors que le parti traverse une période de remises en question après les élections présidentielles. Firmin Bouler Fotsing, connu pour son engagement sans faille, était considéré comme l’un des piliers du parti dans la région de l’Ouest.
Son départ pourrait affaiblir le PCRN dans cette région stratégique et alimenter les spéculations sur d’éventuelles divisions internes. « Je pars avec le respect dû à une histoire partagée, mais avec la conviction renouvelée que d’autres voies d’action doivent être explorées », conclut-il.


Alors que le PCRN tente de se restructurer après les élections, la démission de Firmin Bouler Fotsing pose la question de l’unité et de la cohésion au sein du parti. Son départ pourrait inspirer d’autres cadres à remettre en cause leur engagement, surtout si les désaccords internes persistent.