Des mots durs à entendre pour Akere Muna. L’avocat, un des candidats que le peuple commençait sérieusement par voir comme crédible, reçoit une douche très froide. L’homme, né le 18 août 1952 à Ngyen, candidat d’abord à l’élection présidentielle de 2018 pour le mouvement Now avant de décider de se retirer au profit de Maurice Kamto, reçoit comme nous tous une nouvelle qui fait le bruit du tonnerre.
Cette année, Akere Muna a choisi de prendre part à l’élection présidentielle sous la couverture du parti Héritage. Mais son combat ne serait pas noble, parce qu’entaché par un jeu de compromis et d’alliances sombres en arrière-plan. L’activiste Zang, en apprenant cela par ses propres moyens, dans une sortie très franche, écarte totalement Akere Muna de la course. Il avoue ne pas savoir à quoi joue exactement Akere Muna. Néanmoins, lui dit-il, « sachez que vous n'êtes pas aussi intelligent que vous pensez l'être ». Ce faisant, il sème le doute - ou même la certitude - dans la tête des électeurs qu’il ne faille pas voter pour le concerné.
J'ai finalement compris que vous étiez un "dessin animé d'opposant" quand une salle de la nouvelle Assemblée nationale a été baptisée au nom de votre feu papa. Ce jour, vous avez tenu un discours tellement élogieux à l'endroit de Cavayé Yeguié Djibril comme si le fait de donner le nom de Salomon Tandeng Muna à une salle de l'Assemblée nationale était une faveur.
Vous vous êtes comporté exactement comme ces valets de la sardine qui estiment que leurs droits fondamentaux sont des faveurs du régime en place. Le défunt n'était pas n'importe qui au Cameroun vu qu'il a occupé de très hautes fonctions, y compris celle de président de l'Assemblée nationale.
Il a d'ailleurs été le tout premier président de l'Assemblée nationale de la République unie du Cameroun et le tout premier président de l'Assemblée nationale de la République du Cameroun, donc il a assuré la transition politique de la forme de l'État, ce qui fait de lui un acteur majeur de la politique, bien que lui-même ait eu à participer à cette mauvaise gouvernance du pays, notamment concernant la situation du Cameroun anglophone dont les répercussions aujourd'hui sont visibles au Nord-Ouest et au Sud-Ouest.
Une salle à son nom est donc une moquerie des autorités camerounaises, mais il fallait vous voir dans les éloges pour célébrer cette maigre reconnaissance de l'État. Vraiment vous m'avez fait pitié ce jour et c'est là où j'ai compris que votre substance politique n'existe plus et que vous êtes désormais tout sauf un véritable opposant.
D'ailleurs, votre proximité avec le Abel Elimby Lobe ne fait que le prouver. Aujourd'hui comme par hasard, vous vous levez de votre coma pour vous rappeler que Biya est en incapacité et vous avez entendu que candidature soit d’abord validée avant de saisir le Conseil constitutionnel sur une situation qui est connue de tous, tout en sachant parfaitement que le Conseil constitutionnel ne donnera pas suite à votre requête.
À quoi vous jouez ? Allez dire aux gens du palais qui vous envoie faire votre one man show que nous ne sommes pas dupes et que ce que vous essayez de faire au Cameroun ne passera pas. Il n’y aura aucun gré à gré au Cameroun. La manipulation ne passera pas.