Actualités of Thursday, 4 September 2025

Source: www.camerounweb.com

Coup d'État : l'homme qui peut sauter Paul Biya à tout moment

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Il y a longtemps maintenant que Paul Biya n’est pas le seul qui dirige le pays, dirige-t-il d’ailleurs une partie ? Non, estime un spécialiste de la question. « Paul Biya a été réélu en 2018, mais en 2019, on va passer à un passage de pouvoir », avance Jean-Pierre Du Pont.

Il faut bien comprendre que la délégation de signature ne veut pas dire délégation de pouvoir qui touche déjà aux aspects de souveraineté. « Au Cameroun, nous sommes dans une véritable imposture avec un secrétaire général de la présidence de la République qu’on présente comme cousin de la première dame alors qu’il n’en a jamais été rien et qui soi-disant exerce le pouvoir de façon indue au nom des hautes instructions », souligne-t-il.

S’agissant de l’avenir du Cameroun, le spécialiste de la question, de son avis, trouve que l’épilogue sera hélas la guerre civile, mais ce qui est sûr, « c’est que l’armée ne peut pas prendre le pouvoir surtout si elle ne voit pas le peuple et je m'explique car la configuration au Cameroun n’est pas la même ailleurs. L’armée au Cameroun est compartimentée ».

En effet, il y a dans un premier temps l’armée régulière qui compte près de 42 000 hommes qui sont déjà « des hommes très mal formés, mal équipés et mal payés », selon Du Pont. Ensuite, on a la garde présidentielle dirigée par un neveu du président et d'ailleurs le SG de la présidence de la République « a voulu le dégommer du palais il y a peu en proposant au président de le nommer Général, une chose que Paul Biya a refusée car cela le rendra vulnérable d’autant plus que Biya se méfie de tout le monde y compris de ses collaborateurs ».

Par la suite, « vous avez le Bataillon d’intervention rapide (BIR) dirigé par un proche de Ferdinand Ngoh Ngoh dont Paul Biya s’en méfie également. Ensuite vous avez la sécurité présidentielle. Vous avez donc 3 unités qui se regardent en suspicion. Donc s’il y a un conflit entre l’armée régulière et la garde présidentielle, en une semaine, l’armée régulière est défaite ».