L’affirmation est celle de Dieudonné Massi Gams, président de la Commission nationale anti-corruption.
Les membres de la Commission nationale anti-corruption (Conac) séjournent actuellement à Bamenda, Chef-lieu de la région du Nord-Ouest. L’organe en charge de la lutte contre ce fléau qui gangrène la société camerounaise y a ouvert lundi 4 mai, l’atelier d’implémentation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, et du plan d’action régional de lutte contre la corruption.
Jusqu’au jeudi 7 mai prochain, la Conac, avec les différents responsables régionaux, va évaluer l’implémentation de a stratégie nationale de lutte contre la corruption pour les années 2014 et 2015 et élaborer le plan d’action de l’année 2016.
Le choix de cette région n’est pas fortuit : c’est la région où la corruption sévit le moins. En effet, le Nord-Ouest a le mieux su implanter la stratégie de lutte contre la corruption. C’est pourquoi elle occupe la première place au classement national avec 43,68% d’actions implémentées.
« C’est une région suffisamment engagée dans la lutte contre la corruption et nous sommes donc là pour davantage interpeler les différents acteurs sur ce phénomène », a déclaré Dieudonné Massi Gams à l’ouverture de l’atelier.
Le gouverneur Adolph Lélé Lafrique qui prenait part aux travaux a fait observer aux acteurs impliqués dans la lutte contre ce cancer sociale que, même étant premier, le Nord-Ouest est en dessous de la moyenne.
« C’est une interpellation à travailler davantage pour maintenir ce leadership et être à la hauteur de la République exemplaire voulue par notre Chef de l’Etat, qui passe par la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Nous allons par conséquent mobiliser tous nos collaborateurs pour arriver à des résultats plus probants », va-t-il fait savoir.
En rappel, le Cameroun occupe le 136ème rang mondial des pays les plus corrompus selon le rapport de l’ONG Transparency International rendu public le 3 décembre 2014.