Vous-êtes ici: AccueilActualités2017 09 05Article 420368

Actualités of Mardi, 5 Septembre 2017

Source: camnews24.com

Contre-vérités: Franck Biya ne serait pas le ‘fils biologique’ de Biya

Franck Biya Franck Biya

La fameuse lettre supposée écrite par le contre-amiral Nsola s'achève par une phrase qui attire l'attention: « Bon courage, Monsieur le fils adultérin autoproclamé de Biya, et son héritier naturel». Ce terme pourrait paraître banal s'il ne venait pas à la suite des rumeurs et des commentaires qui à un moment donné laissaient entendre que l'actuel Ministre de la Défense est un fils adoptif du Président de la République. D'autres allaient même plus loin en parlant de fils tout court, donnant l'impression de détenir cette vérité des sources exclusives. Chez les athlètes-candidats à la course pour la succession ce n'est pas un détail, mais plutôt un élément qui mérite d'être pris en compte. Toutefois, cette information n'a été suivie d'aucune réaction officielle, laissant ainsi les commentateurs «commenter» leurs commentaires.

Depuis quelques temps, c'est plutôt un certain Georges Gilbert Baongla qui fait des sorties fracassantes avec des «interviews exclusives» dans les médias de tout bord pour présenter son vrai visage d'héritier du Président de la République Paul Biya. Un Etat-civil qu'il défend bec et ongle en précisant qu'il entend désormais accompagner son père dans sa politique des «Grandes réalisations» à travers une nouvelle structure à vocation internationale. Alors qu'on croyait que cet homme qui était jusque-là connu dans la presse comme Pdg du Groupe Le Démenti avait perdu la tête à cause de la fermeture de sa structure, il est revenu à plusieurs reprises pour réitérer ses propos afin que nul n'en ignore: «Je voulais parler avec mon CV. Je ne veux pas occulter ma personne (...) Je suis le fils aîné et biologique de Mr Paul Biya, je ne sais pas de quel Président vous me parlez. Moi je vous parle de mon père biologique et non de celui qui dirige la nation...».


Le «fils biologique» de Paul Biya

Et pour les sceptiques endurcis qui refusent d'admettre cette nouvelle étrange, celui qui affirme et confirme sa parenté avec le Chef de l'Etat Paul Biya rassure: «il y a des témoins, vivants comme morts, qui savent et vous confirmeront que je suis bel et bien le fils de Mr Paul Biya. D'ailleurs, lui-même ne vous a jamais dit le contraire (...) Durant ces années j'ai préféré rester calme parce que dans ma discipline paternelle, c'est la confidentialité».

Comme si ce scoop ne suffisait pas, cet héritier de son père enfonce le clou avec une autre bombe en déclarant récemment haut et fort dans les médias que «Franck Emmanuel Biya est de mère Nanga Eboko et de père Akonolinga». Comme quoi, celui qu'on prenait jusque-là comme fils aîné de Paul Biya n'en est pas un. Il s'agit là d'un autre scandale qui n'a subi aucune réaction officielle jusqu'à nos jours. Finalement les Camerounais se demandent s'il ne s'agit pas tout simplement de la vérité.

On se souvient que dans les années de braise, feu Ebalé Engounou avait fait des déclarations similaires sur la famille présidentielle. Cela veut dire que son premier fils officiel n'est qu'un fils supposé. «En effet, Franck Biya n'est pas le fruit des œuvres de son père. On a créé autour de Franck, une pathétique histoire d'amour entre un homme et la nièce de son épouse. Une histoire plutôt tirée par les cheveux. La mère de Franck est la nièce de Jeanne-Irène (...) Les bonnes langues disent que Paul Biya aurait entretenu avec la nièce de son épouse des relations d'un certain genre, qui auront abouti à la naissance de Franck Biya».

La version d'Ebale Angounou


Ce que ne pense pas Ebale Engounou qui estime qu'à ce moment, cela ne pouvait être possible puisque Paul Biya était encore «un chrétien pur sang, fils de catéchiste, qui n'est encore ni corrompu par les mœurs des milieux politiques, ni perverti par les mesquineries du pouvoir. C'est encore un haut fonctionnaire de l'Etat, imbu de son éthique d'ancien séminariste, correct dans la morale, intègre en son âme et conscience, qui ne demande qu'à servir son pays, tout en croyant fermement en Dieu».

A cette époque, ces déclarations étaient considérées comme venant d'un aigri qui, chassé de la mangeoire voulait à tout prix régler ses comptes avec ses anciens amis du pouvoir. Aujourd'hui, les révélations de Baongla qui semble parler avec certitude laissent songeur. Malheureusement, à défaut d'une version officielle, on est obligé de croire comme on le fait pour les mystères, en attendant toute déclaration contraire.