La crise qui secoue l'arbitrage camerounais depuis plusieurs mois connaît un nouveau rebondissement. Alors que plusieurs arbitres dénoncent des arriérés de salaires impayés depuis quatre saisons, le juriste Fidel Castro Elembe a apporté une version contradictoire lors de son passage sur le plateau de l'émission "Au Cœur du Sport" diffusée le 28 avril 2025.

La polémique a pris de l'ampleur ces dernières semaines après l'intervention de Benjamin Amenda, arbitre camerounais, sur Canal 2 International. Ce dernier accusait directement le président de la Fédération Camerounaise de Football, Samuel Eto'o, de refuser de payer les arbitres et de tenter de contourner leur mouvement de grève en faisant appel à d'autres officiels.
Selon les organisations d'arbitres, ces impayés remonteraient à quatre ans, mettant en cause la gestion financière de l'instance dirigeante du football camerounais, notamment concernant l'utilisation des subventions étatiques.

En réponse à ces allégations, Me Fidel Castro Elembe a souhaité rétablir certains faits concernant la gestion financière des championnats camerounais : « L'État a déboursé 350 millions, à l'intérieur figure la location des stades, l'arbitrage... », a-t-il précisé sur le plateau d'Au Cœur du Sport.
Le juriste a formellement contredit les accusations portées contre la Fécafoot, affirmant que « les arbitres ont été payés pour les deux dernières journées et que ce sont des arbitres aguerris qui ont arbitré les matchs ». Cette déclaration remet en question la version présentée par les arbitres grévistes.

Cette controverse intervient dans un contexte déjà tendu pour le football camerounais. La gestion de Samuel Eto'o à la tête de la Fécafoot fait l'objet de critiques récurrentes, malgré la notoriété dont jouit l'ancien international camerounais.

Les observateurs du football local s'interrogent sur les répercussions que pourrait avoir cette affaire sur la crédibilité des compétitions nationales, alors que la saison se poursuit dans ces conditions controversées.
Pour l'heure, ni la Fécafoot ni Samuel Eto'o n'ont réagi officiellement à ces nouvelles déclarations qui viennent complexifier davantage un dossier déjà épineux.