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Actualités of Thursday, 11 August 2022

Source: www.camerounweb.com

Condamnation : 'dix ans d'emprisonnement' pour avoir vendu des produits décapants

Nourane Foster sous la menace d'emprisonnement Nourane Foster sous la menace d'emprisonnement


• Nourane Moluh Hassana commercialise des produits

• Ils permettraient de changer de couleur de peau

• La députée a été sommée d’arrêter le business

Nourane Moluh Hassana ou Nourane Foster est une femme d’affaires camerounaise, députée à l’Assemblée nationale. Ces boutiques Nourishka, avant qu’elles ne soient officiellement fermées, commercialisaient des produits décapants.

Jusqu’à un reportage retentissant du média France 24, le business de Nourane Moluh Hassana était très juteux. Beaucoup de personnes faisaient des commandes pour devenir plus claires ou passer de la couleur de peau noire à un teint clair.

Immédiatement après les bruits soulevés par le reportage mondialement suivi, le ministre camerounais de la Santé publique, Malachie Manaouda a interpellé l’entrepreneure Nourane Moluh Hassana.

« Faisant suite aux campagnes publicitaires et à la vente des compléments alimentaires et bassons diététiques : Vitamine C, Glutathion +, Alpha Arbutine, Collagène et boisson minceur "dites adieu aux kilos", j’ai l’honneur de vous faire connaître que l’importation, la vente ou le débitage à titre gratuit ou onéreux des compléments alimentaires en République du Cameroun, sont subordonnés à une autorisation préalable du ministère de la Sante publique », a informé Malachie Manaouda.

L’autorité a poursuivi : « Je vous demande de suspendre toutes activités de commercialisation de tels produits sans une autorisation préalable de mon département ministériel, étant entendu qu’elle s'apparente à une mise en danger de la vie d'autrui, répressible par le code de procédure pénal camerounais ».

Plus tard, l’entrepreneure Nourane Moluh Hassana a informé elle-même avoir pris la décision de fermer toutes ses boutiques. Le lanceur d’alerte camerounais Boris Bertolt trouve qu’elle s’en sort plutôt sachant qu’ailleurs, un Camerounais a été condamné pour avoir reproduit les mêmes actes que la députée.

« Un Camerounais a été condamné à dix (10) ans d’emprisonnement en Afrique du Sud pour avoir vendu les produits décapants », a écrit Boris Bertolt sur sa page Facebook.

« Ils diront que chaque pays a ses lois, et en la matière c'est pas interdit au Cameroun ». On doit vraiment arrêter tous ces gens. Des mélanges toxiques que les gens prennent comme ça ». « Et au Cameroun, une députée se pavane impunément, c'est terrible quand même », lui ont répondu quelques internautes.