Le confrère Boris Bertolt dévoile dans une de ses publications que le gouverneur de la BEAC, Sana Bangui, doit son ascension à des liens familiaux, en l’occurrence son oncle, le président centrafricain.
« Il a évité les parcours difficiles qui forgent habituellement l'expérience et les compétences d'un leader, laissant ainsi de côté les épreuves qui enseignent à diriger avec compétence et intégrité », dévoile le lanceur d’alerte dans sa sortie que la rédaction de CamerounWeb relaie pour les lecteurs.
Après avoir été nommé gouverneur le 9 février 2024, Bangui a rapidement mis en œuvre deux objectifs : placer ses amis et complices dans des postes clés, tout en réglant des comptes avec ceux qu'il considère comme des adversaires. Ces derniers n’avaient pas nécessairement eu des conflits directs avec lui ; il suffisait de quelques potins pour alimenter ses rancunes.
Dès le 16 février 2024, jour de sa prise de fonction, il procède à des nominations douteuses. Il désigne comme directeur de cabinet ATTIKIH Bouba, un informaticien de sa promotion de 2005, qui a fabriqué le dossier de candidature de Bangui, avec des éléments falsifiés.
Ce jour-là, il nomme également NASSOUROU, un autre informaticien de sa classe, au poste de directeur de la BEAC de Garoua, et MBEDE Jean Luc, qui devient directeur adjoint des systèmes d’information. Une autre camarade, CHEUNDJE, est nommé chargé de mission en affaires économiques, tandis que la petite amie de Sana Bangui, BENGONO, également informaticienne de sa promotion, accède au poste de directrice des marchés de la BEAC.
En outre, LONDONGO, un informaticien de 2005 ayant fui son pays par pirogue, après avoir été accusé de détournements de plusieurs centaines de millions de fonds, est promu DGA du GIMAC.
On peut alors légitimement s'interroger sur les discussions autour de la politique monétaire entre une équipe composée d'informaticiens, alors même que le DG des finances, Djibrine, est également dépourvu de toute expertise économique ou en autre matière.