Actualités of Friday, 27 June 2025
Source: www.camerounweb.com
La probable rupture entre l'UNDP et le RDPC revêt une dimension géopolitique majeure pour le contrôle du septentrion camerounais. Selon les analyses exclusives de Jeune Afrique, cette région "stratégique et frondeuse" pourrait basculer définitivement dans l'opposition, fragilisant l'assise territoriale du pouvoir.
Jeune Afrique révèle que l'accord politique signé en 1997 entre l'UNDP et le RDPC "avait permis à Paul Biya de conserver son influence sur le septentrion" après la marginalisation des proches d'Ahmadou Ahidjo. Cette alliance représentait un outil de pacification et de contrôle d'une région historiquement rebelle au pouvoir central.
Les sources de Jeune Afrique soulignent l'importance électorale de cette zone : "Lors des scrutins locaux, l'UNDP demeure d'ailleurs le seul parti d'opposition à concurrencer sérieusement le RDPC dans cette zone." Cette hégémonie locale fait de l'UNDP un partenaire indispensable pour la stabilité du régime dans le Nord.
L'analyse de Jeune Afrique met en évidence les répercussions potentielles d'une rupture : le septentrion pourrait échapper définitivement au contrôle du RDPC, modifiant l'équilibre des forces à l'échelle nationale. Cette région, qui concentre une part significative de l'électorat camerounais, représente un enjeu crucial pour la présidentielle d'octobre.
Selon les informations exclusives recueillies par Jeune Afrique, les "discussions engagées avec d'autres partis d'opposition" témoignent d'une stratégie de coalition visant à maximiser l'impact électoral de cette rupture. L'UNDP pourrait ainsi devenir le pivot d'une alliance anti-Biya dans le Nord.
Jeune Afrique rappelle que la défection d'Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre de l'Emploi originaire de l'Extrême-Nord, avait déjà constitué "un nouveau revers pour le pouvoir". La multiplication de ces défections dans les régions septentrionales révèle une érosion progressive de l'influence du RDPC dans ses bastions traditionnels.
Les révélations de Jeune Afrique suggèrent que le pouvoir central pourrait perdre sa capacité de contrôle sur une région qui lui avait permis, depuis 1997, de maintenir un équilibre précaire entre les différentes composantes ethno-régionales du pays.
Cette recomposition géopolitique, selon l'analyse de Jeune Afrique, pourrait redéfinir durablement les rapports de force électoraux au Cameroun, plaçant le septentrion au cœur des enjeux de la prochaine présidentielle.