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Actualités of Thursday, 22 February 2018

Source: www.camerounweb.com

Chronologie des principaux évènements des émeutes 2008

La mairie du 5e arrondissement de Douala, à l’Est de la ville, a été incendiée La mairie du 5e arrondissement de Douala, à l’Est de la ville, a été incendiée

Samedi 23/02/2008, Douala: en fin d’après-midi, rassemblement à l’appel du SDF au rond-point Madagascar. Une fois sur place, les leaders présents doivent annoncer que la manifestation est annulée, mais soudain les gendarmes commencent à attaquer la foule à coups de jets d’eau, gaz lacrymogène, mais aussi matraquent et tirent à balles réelles. La foule riposte et s’organise : projectiles divers, pneus, cocktails Molotov… Un bus de la SOCATUR, transports en commun, a été incendié et les stations-services ont été pillées. En fin de soirée il y a au moins deux morts.

Lundi 25/02: 14 syndicats de transports urbains et interurbains appellent à la grève, principalement contre la hausse du prix du carburant. A Douala, des manifestations prennent dans plusieurs quartiers : marches, barricades et combats contre les forces de l’ordre. En fin de journée il y a au moins deux morts à Bessengue et quatre à Bonabéri selon les premiers articles de presse.

Les stations-services ont été pillées, et les magasins chinois du centre-ville aussi. La mairie du 5e arrondissement de Douala, à l’Est de la ville, a été incendiée.

Mardi 26/02 : Limbé, Bamenda, Buéa, Bafoussam, etc., le mouvement de contestation s’étend à de nombreuses villes du pays. Manifestations et « émeutes », les taxis bloquent les stations-services. En fin de journée le gouvernement et les syndicats de transport arrivent à un accord pour la baisse du carburant entre 5 et 6 Fcfa. A Douala, les pharmacies et les boulangeries, qui sont aussi des alimentations, sont mises sous protection militaire.

Mercredi 27/02, Douala: certains syndicats annoncent la fin de la grève, mais la ville reste toujours bloquée. A Bonabéri, l’usine de ciment CIMENCAM est attaquée. Sur le pont du Wouri, gendarmes et armée postés de part et d’autre prennent les manifestants en embuscade. Certains sautent dans le fleuve pour échapper à la répression et aux mouvements de foule. Les gendarmes sont assistés par un hélicoptère. Selon plusieurs sources il s’agirait d’un hélicoptère Puma ; on soupçonne ici une coopération militaire française. Les forces de l’ordre ont utilisé gaz lacrymogènes, matraques, canons à eau et balles réelles. On compte au moins deux morts dans la fusillade, au moins dix-huit personnes noyées, environ quatre cents arrestations.

Yaoundé, la capitale, est atteinte par les révoltes : manifestations, barricades, surveillance militaire par hélicoptère. Deux morts dont un policier. Le soir le président Paul Biya intervient à la télévision nationale pour faire croire que le Cameroun est un état de droit, rappeler la population à l’ordre et menacer l’opposition qui aurait manipulé les jeunes.

Jeudi 28/02, Yaoundé : dans la nuit de mercredi à jeudi, les militaires font une descente au principal campus de Yaoundé : passages à tabac, fusillades, arrestations d’étudiants.

Vendredi 29/02 : les transports reprennent la circulation à Douala et Yaoundé. Le matériel de la radio Magic FM est confisqué par la police ; la radio avait donné la parole aux auditeurs à propos des « émeutes ».