Même si certains leaders de l’opposition se sont alliés pour barrer la voie à à une élection anticipée au Cameroun, ils ne sont pas pour autant prêts à former une coalition pour le prochain scrutin. Une divergence d’opinion règne encore entre ces leaders qui ne sont visiblement pas prêts à partager le pouvoir suprême.
Alors que certains disent non à ces motions de soutien, d’autres partis politiques de l’opposition prétextant ne pas s’ingérer dans les affaires des autres partis, préfèrent garder le silence. Le journal Le Soir, dans son édition de ce mercredi 24 février 2016, prend pour exemple l’Union des populations du Cameroun (UPC), qui selon certaine indiscrétions, révèle qu’il se pourrait que « quelques membres du parti du crabe soutiennent le parti du flambeau », indique le journal. Possible, vu que ceux-ci ont été aperçus dans les rangs du parti au pouvoir lors d’une motion de soutien tenue à Kribi. Chose que le secrétaire général de l’ UPC qualifie « d’incident mineur et marginal auquel il est accordé une importance injustifiée et surtout une interprétation eronnée », peut-on lire dans le journal.
Loin de rester indifférent à ces appels à candidatures qualifiées de malveillantes par certains, d’autres prévoient la guerre civile. Pour le principal opposant du régime de Yaoundé, le Social democratic front (Sdf), John Fru Ndi, « il n’ est pas question de modifier la constitution car, un tel acte provoquera des troubles sociaux inimaginables, susceptibles de déclencher la guerre civile au Cameroun », déclarait-il à la presse le 6 février dernier.
Le MRC, pour sa part, a une vision toute autre, notamment la révision du code électoral. Car au sein du parti de Maurice Kamto, l’instauration du bulletin unique, les élections à deux jours, la réforme d’Elections Cameroon (Elecam), la révision de la constitution pour permettre le vote à 18 ans, sont entre autres les projets défendus par le parti. Aussi, le président Maurice Kamto avait procédé le 4 février au lancement d’un pétition en vue de la modification consensuelle du code électoral.
Cette divergence de points de vue des leaders de l’opposition au-delà de susciter des interrogations, créée une confusion au sein des différentes couches sociales qui ne savent même plus à qui confier le pouvoir suprême.