Vous-êtes ici: AccueilActualités2023 06 27Article 729836

Actualités of Tuesday, 27 June 2023

Source: Le Messager

Ça chauffe au MRC : grosse bataille entre Maurice Kamto et Michèle Ndoki

Pourquoi Ndoki veut tirer le penalty à la place de Kamto ? Pourquoi Ndoki veut tirer le penalty à la place de Kamto ?

Pourquoi Ndoki veut tirer le penalty à la place de Kamto ? En rupture de ban avec sa formation politique, la première vice-présidente nationale du groupe des femmes du Mrc dit vouloir lancer un mouvement de réflexion pour faire valoir ses idées et challenger le président national lors du prochain congrès prévu en novembre 2023. Elle l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse jeudi dernier à Yaoundé. C’est une Michèle Ndoki frustrée mais déterminée, qui s’est présenté aux professionnels des médias le 22 juin dernier au Club Mozart de Yaoundé.

Ulcérée par l'acharnement dont elle est sujet de la part du directoire du Mrc depuis l'annonce de sa candidature à la tête de sa formation politique en remplacement de Maurice Kamto, la brillante avocate dit payer le prix de son intention d’affronter le « tireur de pénalty » qu’elle prend le soin de ne pas citer comme étant à la manœuvre de cette campagne insidieuse. Quoi de mieux que de lancer un appel pour l’ouverture d’une réflexion inclusive ? « Je veux appeler tous les enfants de ma terre, toutes les formations politiques, tous les mouvements syndicaux, toutes les organisations de la société civile à travailler dans ce que j’appellerai un mouvement de réflexion politique pour bâtir le Cameroun que nous méritons », explique la première vice-présidente nationale du groupe des femmes du Mrc.

Convaincue que l’avenir du pays reste la priorité et donc au-dessus de toute cette fatwa lancée contre sa modeste personne, Ndoki se voit dans le costume de présidente de cette formation politique arrivée en deuxième position, derrière le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), parti au pouvoir, à l’issue de la dernière élection présidentielle. Tout comme elle est convaincue que la procédure d’exclusion du Mrc dont elle est sujette n’est pas étrangère à cette noble ambition.

En effet, le Mrc a déposé une plainte contre Ndoki et Richard Tamfu devant le Conseil national d’arbitrage et de médiation du parti pour activité anti parti. « On m’accuse d’avoir une philosophie différente du parti. Nous voulons prendre l’opinion publique à témoin de l’acharnement dont je fais l’objet depuis que j’ai annoncé mon ambition de devenir présidente du Mouvement pour la renaissance du Cameroun », a-t-elle déclaré sans regretter ses sorties au vitriol sur les réseaux sociaux. « J’ai fait l’objet de toutes les attaques imaginables. Cela a commencé par la remise en question de mon bilan en tant que responsable de la circonscription de Douala 1er. Tout y est passé. J’ai entendu que je négociais mon entrée au gouvernement, j’ai entendu que j’avais remis en question le droit pour le Pr. Kamto de se présenter à nouveau à la présidence du Mrc lors de la Convention (ou congrès, ndlr) qui commence le 4 novembre 2023 », explique-t-elle.

Accompagnée pour la circonstance par son confrère et ex camarade Me Richard Tamfu (ancien membre du directoire national du Mrc Ndlr), la première vice-présidente dit même être sous la menace d’une exclusion. Ma vision Sans se faire d’illusion et avant même qu’elle ait formulé ses observations écrites en réponse à la plainte initiée contre elle, Michèle Ndoki est persuadée que son sort est déjà scellé. « Je peux vous dire que mon exclusion a déjà été annoncée », confie-t-elle aux journalistes. « Si on veut m’empêcher de me présenter à la présidence du parti, c’est parce qu’on ne veut pas entendre ma vision. Qui veut refuser d’entendre la vision de l’autre si ce n’est parce qu’il n’a pas confiance à la sienne ? » S’interroge Ndoki qui jure de continuer de défendre cette vision qu’elle porte au Mrc ou alors dans le cadre de ce groupe de réflexion politique à naître.

Parlant justement de cette vision, l’avocate indique qu’il est question « d’œuvrer pour la réalisation de mon rêve du Cameroun. Un Cameroun que nous méritons et que je décris comme une nation prospère où chaque homme et chaque femme vit avec honneur et fierté son rêve et travaille au bien-être de tous ». Et de poursuivre, « pour moi la politique n’est pas un champ de bataille, ce n’est pas la guerre civile. La politique ce n’est pas essayé d’anéantir les gens qui ne pensent pas comme vous. La politique on peut la faire de manière civilisée parce que c’est de l’expression de nos diverses opinions que jaillit l’excellence ».