Le journaliste sportif, Martin Camus Mimb, sait se mêler de la politique quand il le faut. L'homme qui ne se trompe que très rarement s'agissant des analyses liées au sport roi, aborde un sujet délicat qui est tout aussi important.

Il dit : « Vous faites semblant de railler Tchiroma, mais vous analysez sa moindre sortie et ses moindres actions. Vous vous souciez de lui ? Parfait. Sa famille aussi. Et c'est elle qui le soutient ».

Mimb poursuit en disant : « Vous n'avez pas voté pour lui ? Okay. Respectez ceux qui l'ont fait. Il n'est pas de votre village ? Pas grave. D'autres le sont ».

Par ailleurs, « son appel pour une journée de deuil national est un piège pour ceux qui sont en face de lui. Vous ignorez son appel bruyamment ? C'est la preuve devant tous que les morts ne vous disent rien ».

Aux yeux du Camerounais, « le problème n'est pas d'être de son bord (celui de Tchiroma, ndlr), mais de réaliser qu'il y a des gens qui sont morts. Rien à voir avec les villes mortes. Il s'agit des vies humaines ».

Et dans ce genre de scénario, la sagesse recommande de se taire même si on n’'est pas d'accord parce que, rappelle Mimb, la vie humaine est précieuse et donc c'est le sens de l'action de l'homme politique Issa Tchiroma.

« C'est une querelle d'empathie qu'il a engagée. Qui voudra montrer qu'il s'en fout bruyamment des morts ? C'est un acte politique avec des pièges. Attention », termine-t-il.