Il existe de grandes chances de voir l’homme politique, Maurice Kamto, être écarté de la course à la présidentielle d’octobre prochain. Sa candidature aurait un problème qui l’empêche de pouvoir disputer le fauteuil présidentiel avec Paul Biya, qui, lui, n’a eu aucun problème pour s’inscrire.
En tout, plus de 10 candidatures sont pour l’instant retenues pour le challenge. Mais à l’allure où vont les choses, beaucoup d’observateurs sont quasiment sûr que le tapis rouge sera dressé au candidat sortant, Paul Biya, pour remporter une nouvelle fois l’élection.
Alors, pourquoi ne pas se désister, s’agissant des 12 candidats retenus, face au clan Biya ? Une réflexion faite à voix haute par Jacques Zang, activiste de renom.
Ils doivent simplement se retirer et laisser Paul Biya et sa clique « organiser leur simulacre d'élections sans personne car on est clairement dans une parodie d’élections. Ce qui se passe avec le candidat Issa Tchiroma est une grave insulte à la démocratie », pense-t-il.
C’est même encore plus gravissime, continue l’activiste, que ce que le même clan Biya fait à Maurice Kamto. Viennent ensuite des questions justifiées : comment peut-on valider une candidature pour venir maintenant vouloir invalider la même candidature au niveau du Conseil constitutionnel avec une fabrication du pouvoir nommé "Conseil provisoire du FSNC" ? D’où sort ces membres de ce pseudo conseil ? Ils étaient où avant ?
« Ne vous y trompez pas. Cette grave violation de plus à la démocratie est une fabrication du régime Biya pour torpiller toute coalition sérieuse contre lui. En clair, le régime veut empêcher tout front commun contre lui », insiste Zang.
Non pas sans ajouter que le régime sait parfaitement qu’en mettant en touche définitivement le candidat Maurice Kamto, cela ouvre un boulevard à une alliance avec les candidats du nord et une alliance Maurice Kamto, Issa Tchiroma et Bello Bouba Maïgari, renforcée par d'autres candidats comme Njoya pourraient leur être terriblement préjuciable.
Ceci d’autant plus que le nord se réveille progressivement. Alors, il faut à tous les prix écarter toute viabilisation politique pro-changement venant du nord Cameroun. En conclusion, le régime de Paul Biya est en « flagrante forfaiture électorale et il ne s’en cache même plus ».