Vous-êtes ici: AccueilActualités2018 03 09Article 434803

Actualités of Friday, 9 March 2018

Source: actucameroun.com

Cameroun: les femmes journalistes en danger!

Elles subissent des insultes et des injures dans l'exercice de leur fonction Elles subissent des insultes et des injures dans l'exercice de leur fonction

Les difficultés que rencontrent les hommes dans l’exercice de la profession interrogent sur le risque que courent les femmes du micro au Cameroun.

Coup de poings férir, insultes, bref séjour dans une niche à chiens, c’est l’accueil qu’a réservé Edgard Alain MEBE NGO’O, ministre des transports déchu à Caristan ISSERI du quotidien le jour le 05 mars dernier. Pour avoir essayé de faire son travail et rien d’autre, le journaliste est dans un sale état aux dernières nouvelles. C’est d’un traumatisme insoutenable qu’il essaie désormais de se remettre.

Peut-être ira-t-il bien d’ici-là comme Bertrand MVONDO d’Afrik 2 qui avait été violemment battu en mai 2017 par une dizaine de militaires (au stade militaire de Yaoundé) par ce qu’il essayait lui aussi de recueillir des informations. En juin 2017, pour les mêmes raisons TITAN YONKEU, Directeur de Publication du journal ” Vigile Républicain” avait passé plus d’une nuit dans les geôles à Nkongsamba.

Et s’il s’agissait non pas de trois hommes mais bien de trois femmes en reportage ! Rien d’impossible tant le plus beau métier du monde est autant l’apanage des hommes que des femmes au Cameroun. Et si Caristan / Bertrand/ Titan était une femme ! Aurait-elle seulement subi le même traitement ? S’en serait-elle remis sinon aurait-elle survécu ? Difficile de le savoir, mais il demeure que c’est leur casquette de journaliste qui leurs a valu le traitement ordurier a eux réservé ; leur sexe n’est qu’un détail sans implication réelle. Suaves et fragiles comme toutes les femmes, les consœurs sont donc très en danger dans l’exercice de leur profession parce que des confrères-bien plus robustes-le sont à plein régime.

Halte aux flonflons distrayants qui laisseraient croire, pensant la journée internationale de la Femme, que le débat devrait être centré sur l’égalité entre hommes et femmes dans le métier quand bien même les fondements de la profession sont bafoués de façon ostentatoire. Pas d’honneur pour le métier, liberté conditionnée de la presse. On ne demandera certainement pas aux confrères et aux consœurs de se mettre à l’école des arts martiaux pour être à la hauteur de la bêtise de nos dirigeants. Il est plutôt judicieux d’en appeler à leur solidarité vis-à-vis de tous ceux des leurs éprouvés, car il n’est pas question ici de la dictature des homes sur les femmes mais bien d’une désacralisation entamée du plus beau métier du monde par quelques oiseaux de mauvaise augure. Honneur à Puis NJAWE, BIBI NGOTA et tous les autres morts dans l’exercice de la profession.