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Actualités of Tuesday, 15 November 2022

Source: www.camerounweb.com

Cameroun: les USA bloquent un bateau russe au port de Douala

Paul Biya est imperturbable Paul Biya est imperturbable

Les sanctions imposées par une partie de la communauté internationale à la République Fédérale de la Réussie suite au déclenchement de l’opération spéciale en Ukraine, affecteraient le Cameroun. Selon les informations relayées par le lanceur d’alerte Chance Lion, un bateau russe éprouvent actuellement d’énormes difficultés à accoster au Port autonome de Douala.

« Au large des eaux territoriales Camerounaises depuis 7 jours, le Navire LADY A battant pavillon Russe ne peut accoster au Port autonome de Douala (PAD) suite à d'énormes Pressions de la part de L'Ambassade des États-Unis au Cameroun sur, Jean Ernest NGALLE BIBÉHÈ du Ministère Transports du Cameroun. De nombreuses marchandises, notamment des produits de première nécessité, ainsi que des marchandises de nombreux opérateurs économiques camerounais dont des céréales et du blé sont dans ce navire. L’ambassade des Etats Unis invoque, les sanctions américaines contre la Russie », indique la source.

Fidèle à sa politique de non alignement le Cameroun s’était abstenu de condamner l’opération militaire russe en Ukraine. Yaoundé a d’ailleurs renforcé en pleine crise, sa coopération militaire avec la Russie. Les tentatives d’Emmanuel Macron de dissuader Paul Biya de se jeter dans les bras de Vladmir Poutine ont été vaines.

Paul Biya imperturbable

Tout semble opposer le président Emmanuel Macron et son homologue Paul Biya. Lors de la conférence de presse qui a sanctionné l’entretien que les deux personnalités ont eu au Palais de l’Unité, il s’est dégagé plusieurs points de désaccord entre les deux dirigeants.

Favorable à une condamnation de la guerre en Ukraine et la prise des sanctions économiques contre la Russie, Emmanuel Macron s’est heurté à un Paul Biya froid , impassible qui durant toute son intervention a refusé de condamner les agissements de la Russie. Au contraire, Paul Biya a appelé les belligérants au dialogue et à la conciliation.

« Le président Macron et moi-même sommes d'avis que tout doit être fait pour arriver à une cessation rapide des hostilités. Pour cela, la logique de la confrontation doit céder le pas à celle de la conciliation et du dialogue », a indiqué Paul Biya.

Comme si cela ne suffisait pas, Paul Biya est revenu à la charge à la faveur d’une question d’une journaliste française. La guerre en Ukraine n’est pas la préoccupation majeure du régime de Yaoundé et Biya ne le cache pas. « Les gens sont préoccupés par la guerre d'Ukraine, nous n'avons pas abordé ce problème et il n'était pas question pour nous de l'aborder », a-t-il déclaré évoquant le voyage d’un ministre camerounais en Russie en pleine guerre en Ukraine.
Paul Biya malgré le passage de Macron ne compte pas revoir son agenda. Il réaffirme publiquement les excellentes relations qui unissent le Cameroun et la Russie.

« S'agissant de la Relation avec la Russie, elle est ancienne et nous avions signé avec ce pays un accord de coopération qui était venu à expiration. On l'a renouvelé et nous l'avons signé. Le voyage de mon ministre en Russie n'avait pas de rapport avec la situation de la guerre en Ukraine. Nous avons l'habitude de signer des accords de ce genre (...) On a pensé que peut être on allait apporter un concours à la Russie. Je crois qu'elle n'a pas besoin de l'apport du Cameroun. Il s'agissait simplement de renouveler l'accord préexistant », a-t-il déclaré.

Cette position de Biya et des dirigeants africains par rapport à la guerre en Ukraine est insupportable pour le président français.

« On dit beaucoup d'approximatives sur ce qui se passe en Ukraine (…) Le Choix qui a été fait par les européens n'est en aucun cas de participer à cette guerre mais de la reconnaître et de la renommer. Là où je vois trop souvent de l'hypocrisie particulièrement sur le continent africain. Je vous le dis avec beaucoup de calme et de sérénité, a-t-il déclaré avant de s'étonner que les Africains n'arriver pas qualifier une guerre ni désigner celui qui l'a lancée. », a-t-il répondu à un journaliste camerounais.