Jean Paul Ntsengue pense à haute voix. Y a-t-il vraiment un problème bamiléké ? L'expert des questions politiques est direct, le sujet ne mérite même pas d'exister.

Il n'y a pas un problème "Beti contre Bamilékés" au Cameroun. C'est parce qu'un Fang Beti est au pouvoir que certains idéologues Bamilékés, pouvoiristes jusqu'au-boutistes et hégémonistes ont créé ce conflit virtuel et essaient de manipuler l'opinion en instrumentalisant quelques intellectuels écoutés comme Achille Mbembe et Jean Calvin Aba'a Oyono. Ils ont même réussi à instrumentaliser Henriette Ekwe, dit-il.

« Je vous garantis que si un Sawa ou un anglophone avaient été au pouvoir depuis 1982, on assisterait à un pseudo problème "Bamilékés contre Sawa" ou "Bamilékés contre anglophones" », enchaîne Ntsengue. De son point de vue, l'exclusion des leaders Bamilékés, qui voulaient détrôner Fru Ndi puis Joshua Osih pour prendre la tête du SDF, est une parfaite illustration de ces enjeux sociopolitiques et ethnologiques.

Pour sortir de cette situation, conseille l'analyste, l'État doit tout simplement nonobstant sa forme, réinstaurer le mérite, la justice sociale et le "manger ensemble", quelle que soit la tribu dont est issu le président de la République.

« Donc, le chantage que les Bamilékés de Facebook font à tous ceux qui essaient de leur dire la vérité ne changera rien. Ils ont eu la tête de Jeanna Nsoga, ils veulent la tête de Me René Roger Bebe, vice-président du PCRN », affirme sans détour celui qui a failli déposer sa candidature à l'élection présidentielle d'octobre.

Pour terminer, il signe que « c'est à force de céder au chantage de Hitler que les Européens ont subi le désastre causé par la deuxième guerre mondiale. Restons unis et forts ».