Cameroun : en l'absence de Paul Biya, l'ambassadeur français Thierry Marchand se met déjà en action

« Moi, je ne vois qu’une chose depuis que je suis arrivé au Cameroun il y a neuf mois : la force et la vigueur des liens, des ponts et des interactions entre nos deux pays. Ils sont omniprésents et ils n’ont de cesse de se renforcer ». En ces termes, Thierry Marchand, l’ambassadeur de France au Cameroun, a exalté la bonne santé de la relation entre la France et le Cameroun.

A l’occasion de sa première célébration du 14 juillet, la Fête nationale de la France, en terre camerounaise. Occasion pour le représentant d’Emmanuel Macron au Cameroun, de faire « une première introspection sur Nous, sur l’évolution de la relation entre le Cameroun et la France, un an presque jour pour jour après la visite officielle du président Macron ». C’était en juillet 2022. Pour le diplomate français qui s’exprimait devant un parterre d’invités dont les membres du gouvernement camerounais, les journalistes, des leaders politiques, des acteurs de la société civile, … Paul Biya et Emmanuel Macron « nous demandent, en réalité de faire vivre et de faire croire ce Nous qui a toujours été une évidence », déclare-t-il.

Thierry Marchand salue la visite de Kylian Mbappé, le capitaine de l’équipe nationale de France de père camerounais, et « qui était là la semaine dernière pour un voyage sur la terre de ses ancêtres », et la circulation des talents camerounais et français d’un continent à l’autre, pour se former, pour étudier ensemble, mais aussi pour se révéler les uns aux autres, dans de grands événements tels que « Focus Cameroun 2’’ à Paris la semaine dernière ». Preuves selon lui, de cette relation amicale. Le représentant de la France au Cameroun égratigne des adversaires de son pays : «beaucoup jalousent cette histoire et certains lui veulent du mal. Que ceux-là continuent de parler, nous agissons », a-t-il lancé en défi.

Dans un contexte marqué par une poussée du sentiment anti-français sur le continent noir et l’émiettement de la place jadis privilégiée de la France en Afrique et particulièrement au Cameroun. « Je vous parlerais des visas dont le volume ne cesse de croitre. Les chiffres ne mentent pas et ils sont explicites… A la date d’aujourd’hui, ce sont 1727 étudiants qui ont déjà obtenu leur visa pour la rentrée universitaire de septembre. Et à la fin de l’été, ils seront plus de 5000 nouveaux inscrits à être assis sur les bancs de nos écoles et de nos universités », contrarie-t-il les sceptiques. Cependant, «je suis conscient que la France doit encore faire des efforts pour répondre mieux à la demande continuellement en hausse de visas, à cette soif de France, de Nous », reconnaît-il. « Soyez convaincus que nous y travaillons à Paris et ici», garantit l’ambassadeur. Rendez-vous est pris début octobre « pour inaugurer un nouveau dispositif qui devra permettre de fluidifier ces demandes», annonce-t-il.