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Actualités of Wednesday, 15 November 2023

Source: Le Jour

Cameroun : des innovateurs d’Afrique en travaux à Yaoundé

La commission européenne souhaite en outre connaitre les plans et mesures d’atténuation. La commission européenne souhaite en outre connaitre les plans et mesures d’atténuation.

La 2ème réunion des parties prenantes du programme Recherche et Innovation de l’Oeacp veut créer une synergie entre les projets pour plus d’impact.

Dr. Temfack Vopé Ronyl est tout confiant lorsqu’il présente le fruit de ses recherches dans un des stands affrétés à l’occasion de la deuxième réunion des parties prenantes du programme Recherche et Innovation de l’Organisation des états d’Afrique, des caraïbes et du pacifique (Oeacp) à Yaoundé. Le jeune innovateur a mis sur pied des produits de la pharmacopée africaine qui apportent une solution aux personnes souffrant d’hépatite B. « C’est un puissant antiviral. Ce médicament irradie l’hépatite B. Tous les patients qui sont Vih positifs et qui ont pris ce produit ont eu des résultats spectaculaires au niveau de la baisse cruciale de la charge virale. Ce médicament peut rivaliser avec les autres Arv disponibles sur le marché», soutient-il. Et d’indiquer qu’il ne s’agit pas de médicaments à prendre en une seule prise, mais des protocoles à suivre qui associent plusieurs produits selon la maladie à combattre. Pour parvenir à mettre sur pied ce médicament antiviral et antibactérien, Dr. Temfack Vopé Ronyl explique que la première phase a consisté en des travaux de recherches. Les taux de toxicité et d’activité ont été évalués. Le projet, informe-t-il, est actuellement dans les procédures au niveau de l’homologation. Il reconnait en outre avoir bénéficié de plusieurs formations dans le cadre du projet Flash. C’est un projet tiers de Pricnac, l’un des douze projets du programme Recherche et Innovation de l’Oeac avec le soutien financier de l’Union européenne. Le secrétaire technique du Réseau parlementaire pour la promotion de la santé et de la valorisation de la médecine traditionnelle au Cameroun à l’Assemblée nationale (Reprosan/An) relève que ces formations ont également été étendues à plusieurs autres acteurs de la médecine traditionnelle au Cameroun, grâce au réseau.

Innovations en santé Avec le projet Pricnac, le jeune chercheur et les siens comptent avoir la visibilité de la recherche au niveau des médicaments traditionnels améliorés et atteindre cette vision que d’ici cinq à dix ans, on ait plusieurs médicaments homologués Made In Cameroun. Comme cette innovateur camerounais, plusieurs autres jeunes chercheurs du continent africain présentent le résultats de leurs travaux depuis mardi 07 novembre 2023 à Yaoundé. C’est le cas des projets Critess-Piram en République démocratique du Congo (Rdc) qui utilisent une approche verte de lutte contre la résistance aux antimicrobiens. Les projets mettent au point des innovations technologiques dans le domaine de l’environnement et de la santé via de nouvelles méthodes écologiques de réponse et de nouveaux outils de traitement préventif et curatif. Les jeunes chercheurs utilisent des nanoparticules métalliques issues d’une synthèse verte utilisant des extraits aqueux de plantes du Sud-kivu. Il est aussi question à travers ce projet tiers logé à l’université de Kinshasa et financé par le Pdtie, de soutenir les femmes maraichères et les jeunes défavorisés. Les porteurs du projet suscitent également des vocations dans la recherche et innovation à l’université. Ils ont pour objectif, soutiennent-t-ils, de mobiliser des étudiants âgés de 18 à 34 ans à entreprendre avec des projets durables. « Sur 31 innovations, plus de 12 ont abouti aux produits finis sur la trithérapie contre le paludisme », se félicite Patrick Memvanga Bondo, le coordonnateur du Critess-Piram.

Après deux années d’exercice, il déplore quelques problèmes administratifs et environnementaux, la faible disponibilité des étudiants et le non-respect des délais de livraison, entre autres. Synergie entre les projets Toutes ces difficultés et bien d’autres rencontrées par les innovateurs d’Afrique du programme de l’Oeacp sont scrutées à Yaoundé. Les échanges et partages d’expériences de la deuxième réunion des parties prenantes (du 7 au 10 novembre 2023) visent à « travailler sur la finalisation de la mise en œuvre de leur projet ; sur l’avenir après cette mise en œuvre en terme de durabilité, de commercialisation des produits pour ceux qui est des innovateurs qui ont été là », détaille Laure Dutaur, experte pour le programme Recherche et Innovation de l’Oeacp.

A Aya Kasasa du secrétariat de l’Oeacp de soutenir qu’il s’agit de partager les idées, échanger sur les résultats pour façonner un écosystème propice à la recherche et l’innovation sur le continent. La réunion mobilise les porteurs de six projets et 70 projets tiers de ce programme représentés sur le continent africain. Le programme qui mobilise en tout un budget de 60 millions d’euros est «Une opportunité pour les pays Oeacp de renforcer leur potentiel d’innovation en renforçant leur capacité, leur savoir-faire, en créant de véritables écosystèmes d’innovation entre les différents acteurs publics et privés. Le rôle de la commission européenne est de piloter l’ensemble du programme sous la direction du secrétariat de l’Oeacp qui est l’autorité contractante», indique Sandrine Kalmann, la représentante de l’Union européenne. Qui recommande une synergie entre les projets pour un maximum d’impact. Elle indique qu’il est temps de mettre en évidence les résultats, les innovations, les technologies, ainsi que toute approche innovante déployée et mise à disposition des bénéficiaires. Pour les projets ayant un démarrage retardé, la commission européenne souhaite en outre connaitre les plans et mesures d’atténuation.