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Actualités of Friday, 22 April 2022

Source: www.camerounweb.com

Cameroun-Russie : voici les contrats miniers qui provoquent la colère des USA (vidéo)

Les USA sont en colère Les USA sont en colère

• Yaoundé renforce ses relations avec Moscou

• Les USA sont en colère

• De nombreux contrats miniers en jeu


La presse locale relaie abondamment l’accord militaire signé par la Russie et le Cameroun le 12 avril dernier à Moscou. Le renforcement de l’axe Yaoundé-Moscou déplait énormément aux occidentaux qui n’ont pas caché leur mécontentement. Selon plusieurs sources, Si les USA n’apprécient pas la démarche de Paul Biya c’est en partie à cause de la guerre en Ukraine et l’éventuel arrivée du groupe Wagner au Cameroun. Ces arguments cacheraient selon une vidéo partagée par le ministre délégué auprès du ministre de la justice Jean de Dieu Momo, les véritables motivations des USA qui sont avant tout, économiques.

Derrière l’accord militaire signée entre Moscou et Yaoundé, se cacherait en réalité de juteux contrats miniers. La Russie est, selon le document, désormais bien placé pour rafler de nombreux contrats devant les USA qui ont pendant longtemps séduit sans succès Paul Biya. « La Russie via Gazprom est l'unique client du gaz liquéfié de Kribi faisant de la SNH, une entreprise hautement stratégique au Cameroun ».

Camerounweb vous propose l’intégralité du document 4



Menaces de représailles

Le Cameroun fidèle à sa politique de non-alignement avait profondément déçu les occidentaux en refusant de voter la résolution portée par la France qui dénonce les opérations spéciales de la Russie en Ukraine.

Les USA, partenaire militaire et financier de l’Ukraine dans sa lutte contre l’invasion russe, voient d’un mauvais œil, le nouvel accord militaire signée par Moscou et Yaoundé le 12 avril dernier. Ce nouveau partenariat selon plusieurs source vise principalement à appuyer l’armée camerounaise dans sa lutte contre le groupe armé islamique Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord du pays et les milices séparatistes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Pour le diplomate américain Tibor Nagy, le moment est mal choisi par Yaoundé pour procéder à un tel. Les USA perçoivent la démarche de Paul Biya comme une provocation des occidentaux et ne se privent pas d’envoyer des menaces à peine voilées à Yaoundé.

« Je ne peux pas croire que le gouvernement camerounais ait signé un accord militaire avec la Russie au plus fort de l'agression en Ukraine. C'est un coup de pied dans l'œil des Etats-Unis et de la France, deux pays dont le Cameroun pourrait avoir besoin d'aide à l'avenir. Mais tant mieux pour les Ambazoniens », a déclaré le diplomate.

Selon France 24, le Cameroun a besoin de soutien militaire pour venir à bout des groupes armés séparatistes dans les régions du Nord-Oues et du Sud-Ouest ainsi que la secte islamique Boko Haram.

« Un soutient d'autant plus nécessaire que les Etats Unis ont suspendu leur coopération militaire avec l'Etat du Cameroun en 2019 suite à des accusations de violations des droits de l'homme visant visant les forces de défense et de sécurité camerounaises notamment le Bataillon d'Intervention rapide (BIR), unité d'élite en première ligne dans la lutte contre Boko Haram et les séparatistes anglophones », indique le reportage de France 24.

Le média craint toutefois l’expansion sur le continent de la milice Wagner qui serait déjà présente en République centrafricaine puis au Mali. Au Cameroun, cet accord n’émeut point les habitués du sérail. La Russie est un partenaire militaire de longue date du Cameroun.

« Depuis bientôt 10 ans, Le Cameroun et La Russie coopère militairement. De nombreux officiers camerounais ont été formés en Russie. La Russie fournit du matériel militaire au Cameroun dans sa lutte contre le terrorisme. En 2015, un accord de coopération militaire avait déjà été signé par Edgard Alain Mebe Ngo à l’époque ministre de La Défense et Le général russe Anatoly Punchuk, à l’époque directeur adjoint des services techniques et militaires à la présidence Russe, pour la fourniture d’équipements, la maintenance et le transfert des technologies. Ainsi l’accord du 12 avril 2022 ne présente rien de nouveau », rappelle le lanceur d’alerte Boris Bertolt.