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Actualités of Wednesday, 2 November 2022

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Cameroun: Patricia Tomaïno Ndam Njoya Sous le rouleau compresseur de la puissance publique

Tomaino Ndam Njoya Tomaino Ndam Njoya

Une mécanique ourdie est-elle en marche contre la présidente nationale de l’Union démocratique du Cameroun (Udc), maire de la commune de Foumban, présidente du Syndicat des communes du Noun et conseillère régionale de l’Ouest ? C’est le moins que l’on puisse dire de toute évidence avec l’avalanche des faits dont elle est la cible en ce moment.
C’est à travers un communiqué rendu public ce 31 octobre 2021 que l’édile de la ville de Foumban a fait le narratif de toutes les souffrances et abus auxquels elle et sa famille politique font face venant des autorités publiques. « L’Udc, par la présente, fait savoir que ces faits s’ajoutent aux nombreux autres cas qui illustrent les abus déjà dénoncés ailleurs contre les droits de ses militants, responsables politiques et élus. Condamne l’usage discriminatoire de la puissance publique et exprime son ras -le-bol, prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin sur les risques auxquels la persistance de ces abus expose quant à la paix, l’harmonie et la stabilité sociales », assène la femme politique dépitée par les dérives récurrentes dont elle ne sait plus de quel côté viendra la prochaine. Chronologiquement, en date du 25 octobre 2022, elle rapporte que « des éléments du Semil (Sécurité militaire) et de la Douane, tous lourdement armés ont escaladé la barrière et ont fait irruption dans la Résidence du Dr Adamou Ndam Njoya sis à Nkomo, un quartier de Yaoundé aux environs de 19 heures à 22 heures par le mur d’enceinte à l’arrière de l’édifice ». Ces hommes armés y ont, apprend-on, non seulement tenu aux arrêts les membres de la famille, personnels et les agents de sécurité qui s’y trouvaient mais ont également engagé une fouille brutale dans toutes les pièces de la maison, en forçant certaines entrées, sous prétexte qu’ils auraient appris « de source sûre » que des activités de contrebande avaient cours dans ledit domicile. On apprend dans la foulée que ces personnes qui ont investi les lieux sont bien identifiées par le Commissaire du Secteur 4. Patricia Tomaïno Ndam Njoya confie l’avoir contacté d’urgence au téléphone alors qu’elle se trouvait à Foumban et ce dernier a déclaré que le préfet du Mfoundi était au courant de la descente. Dans ces circonstances, la présidente nationale de l’Udc annonce qu’elle a cru « devoir saisir un Conseil, à l’effet d’un constat en vue des plaintes dirigées contre la Direction générale des douanes, du préfet du Mfoundi et du ministre de la Défense, au regard des éléments du Semil lourdement armés qui s’y trouvaient ». Comme suite de cette avalanche d’harcèlements, dans la journée du 30 octobre 2022, le sieur Mongbet Ibrahim s’est introduit dans la concession de Njinka Place, espace culturel du patrimoine Njimonkouop, en violation de domicile, avec circonstances aggravantes du fait de la mobilisation de plus d’une trentaine de personnes qui l’accompagnaient. « J’ai une arme, je vais te tuer », assène-t-il en s’approchant de la présidente nationale de l’Udc avec sa troupe avant de répéter : « C’est moi qui vais te tuer ». Il tient ces propos, lit-on, en présence des membres de la famille, des élus, et des éléments des Forces de maintien de l’ordre. Dans son communiqué, elle précise qu’elle avait pourtant auparavant, dans un contexte aussi volatile, appelé le préfet du Noun, pour lui demander d’assurer sa protection. Elle avoue par la même occasion avoir rappelé plusieurs fois aux autorités administratives, les malheureux évènements du 21 décembre 2006, à Njinka, « dont la simple évocation du nom de Mongbet rappelle les nombreux blessés, traumatismes, mort d’homme, qui avaient été enregistrés ce jour-là ». Le dernier fait de la spirale de traumatismes est intervenu aux aurores de ce 31 octobre 2022, aux environs de 2 heures du matin. Sans aucun mandat servi, le commissaire de la Sécurité publique de Foumban, Jean Luc Jabea a conduit personnellement une opération dont lui-même saura décliner les mobiles : « escalade, destruction, intimidation et arrestation des membres de la famille présents, les Agents de la sécurité et de la police sanitaire municipale de la présidente nationale de l’Udc, maire de Foumban, présidente du Syndicat des communes du Noun, Conseillère régionale de l’Ouest », sont au menu des faits consignés dans le communiqué dont l’objet porte sur les irruptions de nuit dans ses résidences de Yaoundé et de Foumban. Dans cette avalanche, on apprend que près d’une quinzaine des proches de la femme politique sont toujours aux arrêts. Il s’agit comme on le constate, d’une affaire à suivre.