Cameroun - Liquidation de la Camair: Les ex employés de l?entreprise passent à la caisse

Nous sommes en 2005 lorsque les difficultés et les pertes de la défunte compagnie aérienne camerounaise sont préoccupantes. Même l'arrivée de Ngamo Hamani pour essayer de sauver ce qui restait encore du joyau qui a fait les beaux jours du Cameroun, rien n'est fait, il faut mettre la clé sous le paillasson. Un liquidateur sera désigné, et plusieurs ex-employés envoyés à une retraite anticipée, avec l'engagement de leur reverser leurs droits. Certains croient se reconvertir dans d'autres corps de métier. Mais dix ans après, ces ex-employés continuaient de vivre l'enfer. Certains sont décédés.

Ceux qui sont encore en vie passent à la caisse depuis le mercredi 24 février 2016. Cette opération est menée par le Cabinet Bekolo & Partners, liquidateur de la défunte compagnie aérienne nationale, apprend-on dans les colonnes de Le Quotidien de l’Economie, en kiosque jeudi 25 février 2016. L’on y apprend qu’à Bonanjo, où e trouve le siège de de l'ex-Camair à Douala, les bénéficiaires entrent à tour de rôle avec des documents en mains (Carte nationale d'identité valide et pièce justificatives de leur créance), et ressortent quelques minutes plus tard avec un visage des beaux jours.

Si certains sont satisfaits, beaucoup estiment que le montant perçu n’est pas ce à quoi ils s’attendaient. Mais, faute de mieux, ils ont émargé pour enfin oublier les dix années d’attente. Certains, pour dossier incomplet, ont tout simplement été renvoyés, et invités à revenir avec les documents complets.

Bon à savoir, en septembre 2006, lors de sa fermeture, les actifs de la compagnie aérienne furent transférés dans la société Cameroon Airlines Corporation qui reprend les activités de Camair, mais pas les passifs. Un an plus tôt, la société était interdite de vol en France par la Direction générale de l'aviation civile pour motif: "De nombreux écarts aux normes internationales notamment dans le domaine du chargement des appareils, du transport de marchandises dangereuses, de la documentation nécessaire à la navigation, et à la maintenance des pneumatiques, etc.

Liliane J. Ndangue