Cameroun : Drogne des ouvriers de la Société sucrière du Cameroun (Socucam)

Les employés de la société sucrière du Cameroun, située dans la commune de Nkoteng, dans la région du Centre sont aux abois. Ils sont nombreux à avoir déclenché des émeutes ce mercredi 23 février 2022.


Des sources au sein des manifestants expliquent que tout a commencé mardi.
Plusieurs travailleurs sont allés dans la plantation de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam) pour couper les tiges de cannes à sucre. Sauf que sur les lieux, ils se rendent compte que le travail est plus dense qu'annoncé par l'entreprise. «Nous avons donc
demandé la réévaluation du prix et la diminution du volume des lignes pour le prix proposés», affirme une source.

«Certains sont rentrés sans travailler et d'autres ont fait le boulot», explique notre interlocuteur. Et de poursuivre : aujourd'hui au rassemblement, les responsables ont donné des demandes d'explication à tout le monde en menaçant les coupeurs. Avec les rumeurs d'un licenciement de masse à venir certains n'ont pas digéré et ont procédé à des casses en voyant que le top management n'a aucune intention de négocier.» Voitures, motos de la Sosucam sont cassées. Des témoins font savoir qu'un encadreur a été molesté par les travailleurs. Le bureau du Dga Emmanuel Castells a été saccagé. La Sosucam a appelé la gendarmerie à Yaoundé en renfort. Cependant, un haut cadre de la société contacté par notre journal, a affirmé que les échauffourées sont dans la ville de Nkoteng et non à Sosucam. Pourtant, les récentes informations font savoir que le Secrétaire général du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, a demandé l'annulation des demandes d'explication, au nombre de 100.

Ce n'est pas aujourd'hui que le torchon brûle entre le top management de Sosucam et ses travailleurs. En juillet 2021, la société avait jeté à la porte 250 employés pour, justifiait-elle, insuffisances professionnelles.