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Actualités of Thursday, 20 January 2022

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : Aucune augmentation du prix de la baguette de pain

pain pain


• Le Syndicat National des Boulangers du Cameroun est en concertation avec les pouvoirs publics à propos du prix du pain

• Il annonce dans un communiqué la non augmentation du prix de la farine et du pain

• Réaction de Alphonse Ayissi Abena, Président de la Fondation Camerounaise des Consommateurs


Bonne nouvelle pour les consommateurs qui ne demandent qu'à revoir le poids de ladite baguette de pain augmenter. Dans un communiqué parvenu à la rédaction de camerounweb, le Syndicat Patronal des Boulangers du Cameroun, fait taire la rumeur selon laquelle dans les jours à venir, le prix de la baguette de pain va connaître une augmentation.


Yepmou Kapwa Jean Claude, le président national du Syndicat National des Boulangers du Cameroun indique dans un communiqué Presse signé ce mercredi que son Syndicat est en négociation avec les pouvoirs publics par rapport à ce sujet, et que en attendant la fin des négociations, "aucune augmentation n'est permise sur les prix de la farine et du pain sur l'ensemble du territoire national".

<< Le Bureau National du Syndicat Patronal des Boulangers du Cameroun informe le public que suite à une rumeur sur l'augmentation du prix de la farine de blé et du pain au Cameroun, que le syndicat Patronal des Boulangers est en négociation avec les pouvoirs publics, les minotiers et les associations de défenses des droits de consommateurs.

Que les négociations se poursuivent et un communiqué final sera rendu public.

En attendant la fin des négociations aucune augmentation n'est permise sur les prix de farine et du pain sur l'ensemble du territoire national.>>, tel est le contenu de ce communiqué.

Effet d'annonce ou réalité ? Cette question mérite d'être posée lorsque nous savons que tout récemment, le ministère du commerce a fait des sorties pour dire que les prix du ciment, de certains produits de grande consommation etc n'allaient pas connaître de hausse pourtant sur le marché c'est tout le contraire.

<< En effet, la crise actuelle met à nu les problèmes qui minent le secteur de la boulangerie : mauvais traitement des employés, fraudes sur le poids du pain (la baguette ordinaire qui devrait peser 200 g est très souvent réduite à des proportions congrues), fraudes fiscales, non payement des redevances sociales des employés, etc. sont certaines des pratiques courantes dans le secteur. Le pain est un produit dont les tarifs sont soumis à la procédure d’homologation préalable. Le prix du pain a augmenté depuis des années. Ces boulangers n'aiment pas leurs frères camerounais. Aucune baguette vendu à 125F ne pèse 200 g. Toutes les baguettes sont autour 180 maxi 190. De même pour la baguette de 150 F qui devrait peser 220g. 8 boulangeries sur 10 utilisent la levure non conforme >>, s'offusque Alphonse Ayissi Abena, le président de la Fondation camerounaise des consommateurs ( FOCACO) au micro de camerounweb. Au regard de cette réaction de Alphonse Ayissi, il ressort que le pain qui est un des aliments de grande consommation au Cameroun connaît déjà une nouvelle hausse de son prix avec la fraude sur le poid etc.

Malgré le communiqué du syndicat, nous ne serons pas surpris que le pain ordinaire vendu à 125 fcfa qui a déjà subit une cure d'amaigrissement au niveau de son poids risque passer à 150 fcfa. La raison invoquée est le coût du blé.

Et pourtant de son temps, le défunt ingénieur Agronome Bernard Njonga président de l'ACDIC et du CRAC, après son combat pour le poulet Camerounais, avait commencé déjà à attirer l'attention du gouvernement sur une dépendance liée au Blé. Il avait organisé alors des journées de dégustations de pains fait à base de farine locale à savoir patate, Igname, Plantain, maïs au comice d'Ebolowa qu'il avait presque porté. Le gouvernement avait alors goûté un pain avec d'autres intrants. À sa mort, il travaillait avec l'ACDIC sur la mise en place d'un Agro-industrie de production de ces farines locales et l'institution d'une loi sur l'incorporation de farine locale dans la fabrication du pain pour booster la production locale de plantain, maïs, patate pour ces farines. Faute de soutien conséquent et d'un accompagnement des pouvoirs publiques, il n'a pas pu arriver au bout de son projet.

Bernard Njonga disait que : << Si aujourd'hui , une décision d'incorporation de 10% de farines locales panifiables, dans du pain était décrétée, cela impliquerait : la production de 68 200 tonnes de tubercules ( patates, manioc, ignames ou lavabo), la création de 5 700 emplois, l'apport de plus de 10 milliards d'économie chaque année >>.