L'écrivaine franco-camerounaise Calixthe Beyala a publié un message percutant sur les réseaux sociaux, exhortant les femmes à privilégier leur développement personnel et leur indépendance financière avant tout engagement sentimental.
Dans une publication qui fait déjà le buzz sur les réseaux sociaux, l'auteure de "C'est le soleil qui m'a brûlée" s'adresse directement aux femmes avec un message sans détour : l'éducation comme rempart contre la dépendance et la vulnérabilité
"Femmes, travaillez ! Faites des études ! Allez le plus loin possible que le destin vous le permet dans la connaissance et la compréhension", lance Calixthe Beyala dans son message. L'écrivaine, connue pour ses positions féministes tranchées, invite les femmes à repenser leurs priorités et à placer leur développement personnel au centre de leurs préoccupations.
Son conseil est radical : différer les engagements sentimentaux et familiaux pour se consacrer d'abord à sa formation. "Laissez le temps au temps d'aimer, de tomber enceinte, de vous marier ! Faites des études ! C'est le garant de votre liberté, de votre autonomie, de votre bonheur, de votre richesse", écrit-elle.
Au-delà de l'aspect économique, Calixthe Beyala présente l'éducation comme un outil de protection contre les relations toxiques. Selon elle, une femme éduquée et financièrement indépendante sera mieux armée pour "tourner le dos à n'importe quel homme qui voudra vous emmerder ou vous faire du mal".
L'auteure va plus loin en évoquant les infidélités masculines, encourageant les femmes à ne pas "supporter les infidélités d'un type qui croit que toutes les femmes sont à sa disposition". Un message qui résonne particulièrement dans un contexte où les violences conjugales et les rapports de domination persistent.
Le message de Beyala ne se limite pas à l'aspect professionnel. Elle prône une approche holistique de l'épanouissement féminin, incluant le soin de soi et l'estime de soi. "Restez belle peu importe votre âge, à 30 ans comme à 90. Soyez et restez la plus belle ! Faites du sport, soyez coquettes pour vous d'abord", conseille-t-elle.
Cette philosophie vise à développer chez les femmes une confiance en soi qui leur permettra d'être "haute sans être hautaine, d'être distante sans être méprisante, d'être différente en s'en fichant de l'indifférence".
Dans une société où la réussite féminine peut parfois être mal perçue, Calixthe Beyala n'hésite pas à encourager les femmes à viser la richesse. "N'ayez pas honte de devenir riche, très riche pour vous acheter tout ce que ce petit monde peut vous réserver de meilleur !", déclare-t-elle sans ambages.
Cette injonction à la réussite matérielle s'inscrit dans sa logique d'émancipation : une femme financièrement indépendante dispose de davantage de choix et de liberté dans ses décisions de vie.
Ce message de Calixthe Beyala s'inscrit dans la continuité de son œuvre littéraire, où elle n'a cessé de dépeindre les luttes des femmes africaines et de la diaspora. À 62 ans, l'auteure continue de porter une voix forte et dérangeante, n'hésitant pas à bousculer les conventions sociales.
Son appel intervient dans un contexte où les questions d'égalité des genres et d'émancipation féminine occupent une place centrale dans les débats de société, particulièrement en Afrique francophone où les traditions peuvent encore limiter l'épanouissement des femmes.