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Actualités of Thursday, 20 July 2017

Source: http://quotidienlemessager.net

Cabral Libii révèle enfin la source de ses financements

Cabral Libii révèle enfin la source de ses financements et dit tout sur son séjour aux États-Unis. Cabral Libii révèle enfin la source de ses financements et dit tout sur son séjour aux États-Unis.

Après avoir rencontré certains sénateurs et autres membres du congrès du pays de l'Oncle Sam, le principal promoteur de l'opération '11 millions d'inscrits sur les listes électorales' a eu un échange houleux avec quelques Camerounais bases aux Usa.

"Mon voyage du Cameroun pour les Etats-Unis a été organisé et finance par M. Jules Henri Mananga, un Camerounais qui a été séduit par le combat que mon équipe et moi menons. Je peux aussi révéler que c'est lui qui a acheté la luxueuse montre qui me vaut toutes sortes d'insultes sur les réseaux sociaux, ainsi que tous les costumes et chemises que je porte depuis que je suis aux Etats-Unis; il les a commandés chez un habilleur camerounais, 'Connaisseur de Paris' basé ici aux Usa.

" Ces révélations, faites d'entrée de jeu par Cabral Libii Ngue lors de la rencontre qu'il a eue avec quelques Camerounais (près de 200 personnes) dans la soirée du 16 juillet 2017 dans une des salles de conférences du Sheraton hôtel, Collège Park North à Beltsville dans l'Etat du Maryland aux Etats-Unis, sont un morceau choisi des mises au point qu'il a faites au sujet de son voyage aux objectifs controversés, qui ne cesse de faire enfler la polémique au sein de l'opinion publique camerounaise.

Néanmoins, précise-t-il, "je suis venu ici aux Usa dans le cadre des contacts que je prends avec les Camerounais dans la perspective du renforcement du fichier électoral à travers une plus grande inscription des Camerounais en âge de voter sur les listes électorales: l'opération 11 millions d'inscrits sur les listes électorales. Car, l’inscription sur les listes électorales est l’unique voie qui peut induire un changement certain en démocratie. C’est tout le sens de notre engagement citoyen."



Interpellé par nombre de personnes qui, sans remettre en cause l'importance de la sensibilisation au sujet des inscriptions sur les listes électorales, pensent qu'il aurait dû commencer par lutter pour une révision du code électoral, le jeune juriste se défend: "je suis conscient du fait que le code électoral actuel ne favorise pas des élections justes et transparentes. Et je ne cesse de le marteler, depuis 2012. J'ai mené le combat pour la révision de ce code électoral, aux côtés de Hilaire Kamga. Nombre de mes contributions dans les medias dénoncent ce code électoral. Et je suis prêt à me joindre à toute dynamique allant dans le sens de la révision de ce code électoral." Il révèle d'ailleurs qu'après la campagne '11 millions d'inscrits' qui s'achève le 31 août avec la clôture des inscriptions sur les listes électorales, son prochain cheval de bataille sera la révision du code électoral. Et plus tard, sa candidature aux prochaines législatives.

Toutefois, il ne dit pas dans quel parti politique il se fera investir. "Je peux vous assurer que je serai candidat au parlement; c'est là-bas que se font les lois, qu'il faudrait commencer. Pour la présidentielle, on verra le moment venu. Je suis pour une candidature unique de l'opposition, même différente de la mienne; à condition qu'elle soit la résultante d'une discussion entre différentes parties prenantes autour d'une table," révèle-t-il.



Projet de société révolutionnaire

Outre le sujet portant sur les prochaines échéances électorales prévues l'année prochaine au pays de Paul Biya, le conférencier Cabral Libii s'est penché dimanche dernier sur sa vision du Cameroun. Il a annoncé être porteur d'un projet de société qui permettra aux Camerounais de croire à nouveau en leur pays. "Il faut reformater le logiciel Cameroun; et nous allons travailler pour cela. Nous nous battrons pour éradiquer la corruption et mettre à mal le tribalisme, pour ne laisser la place qu'à la méritocratie. La corruption est un levier de gouvernement pour le régime de Biya. D'ailleurs, quand Paul Biya dit que quelque chose est gratuite, elle devient payante; et même plus cher qu'avant. Nous n'avons qu'à voir avec l'école primaire," lance le jeune leader de la société civile qui annonce aussi que son projet de société prescrit entre autres une cure d'amaigrissement des ministères qui devront passer de 60 à 20.



Dans ce projet de société, il est aussi question de la forme de l'Etat. Bien qu'il ne soit pas pour un retour au fédéralisme dans sa forme d'avant la Réunification, Cabral Libii opte pour un Etat régional prenant en compte toutes les composantes du Cameroun avec leurs différences culturelles. "Ma position sur la crise anglophone est d'ailleurs connue et m'a valu des remontrances de certains de mes employeurs. D'ailleurs, à propos de cette crise anglophone, j'avais donné ma position au cours de l'émission Scènes de presse à la Crtv, elle n'avait pas plu au régime.

Le présentateur de cette émission avait été suspendu. Et moi, je n'y ai plus jamais été invité," déclare Cabral Libii qui dit d'ailleurs avoir rencontré aux Etats-Unis, certains leaders et combattants anglophones qui ont fui le pays au fort de cette crise pour se réfugier aux Usa, et même certains qui y vivaient déjà. "J'ai eu des échanges très constructifs avec eux. Ils ont promis de m'aider dans le cadre de mon combat pour l’émergence d’un Cameroun nouveau," révèle-t-il.



Rencontre avec des Sénateurs américains

Avant la rencontre publique avec nombre de ses compatriotes dimanche dernier, Cabral Libii, arrivé aux Etats-Unis jeudi 6 juillet 2017, avait été reçu par quelques sénateurs américains, au Dirksen Senate Office Building, à l’United States Capitol Complex, au cœur de Washington DC. Face à chacun de ces sénateurs (venant des Etats du Texas, du Nevada, du Maryland, de la Virginie, du Massachussetts…) qui l’ont reçu individuellement, Cabral Libii a expliqué les tares qui minent la gouvernance et les freins à l’alternance au Cameroun. Le bien-fondé de l’opération 11 millions d’inscrits et son projet de société ont aussi fait partie des menus de ses entretiens avec ces sénateurs parmi lesquels Catherine Cortez Mastos du Nevada. « Ma rencontre avec certains sénateurs américains le 14 juillet dernier a été vraiment fructueuse. Ils m’ont écouté et ont promis de veiller, » confie-t-il sans pour autant révéler les avis de ces sénateurs.



Dans la foulée, Cabral Libii a aussi été reçu par un des anciens conseillers de l’ex-président Jimmy Carter au Trump international hôtel de DC. Ainsi que par quelques officiels du House à l’United States Capitol (Capitol Building) qui est le siège du Congrès américain sur East Capitol St NE and First St SE, Washington DC 20004. « Des entretiens fructueux, avec des personnalités qui se sont montrées vraiment intéressées par nos préoccupations au sujet du Cameroun, » lance-t-il avec beaucoup d’espoir, sans révéler le contenu de ces entretiens. Toute chose qui laisse songeur certaines personnes qui pensent que ce n’est pas forcément des dirigeants des pays occidentaux que pourrait venir le salut du Cameroun. Autre critique formulée par certains membres de l’assistance, l’attitude des organisateurs de la rencontre publique de dimanche dernier.

En fait, ces organisateurs parmi lesquels une personne présentée comme proche d’un ministre actuellement en fonction (ex-ministre de la Défense) au Cameroun, ont brillé par leur amateurisme et ignorance en matière de gestion d’une conférence publique. Tout se passait comme s’il y avait un groupe de personnes préparées en avance pour poser des questions et applaudir à tout vent. Heureusement qu’en sa qualité de bon orateur, Cabral Libii a souvent, face aux manquements de ces organisateurs, rattrapé quelques impairs avec beaucoup d’humilité. Cette même humilité dont il a fait preuve en rendant un hommage appuyé à Jules Henri Mananga (un Camerounais propriétaire d’un restaurant cabaret bar dancing du côté de Hyattsville dans le Maryland aux Usa) qui l’a fait venir et s’est occupé de lui aux Usa.