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Actualités of Saturday, 13 October 2018

Source: Médiatude

CRTV: la tête de Charles Ndongo mise à prix

Si j'étais qui de droit, j'aurais déjà licencié Monsieur Charles Ndongo - Arnold Samy Nlep Si j'étais qui de droit, j'aurais déjà licencié Monsieur Charles Ndongo - Arnold Samy Nlep

Arnold Samy Nlep, un observateur de la vie des médias semble très remonté contre la chêne publique et son patron actuel. Il jette un regard sur le séjour de cet ancien Directeur de l’information de la CRTV.

« Si j'étais qui de droit, j'aurais déjà licencié Monsieur Charles Ndongo à ce jour. Car trop de paradoxes entre le PROFESSIONNALISME qu'il revendique et les HORREURS éthiques et déontologiques que j'ai pu observer sur les antennes de la CRTV depuis son arrivé et notamment lors de la pré-campagne électorale. » indique t-il.

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Il évoque dans un premier temps la longue série de fake news relayées sous Charles Ndongo :
- Le gouvernement fictif attribué par Adèle Mbala à la France en 2017 et publié au 20h30,
- La fausse résurrection d'une dame à Mbanga annoncée toujours au 20h 30,
- et plus récemment encore, les faux observateurs de Transparency International.

« Ces "accidents" à répétition contrastent gravement avec la propagande de professionnalisme de M. Charles Ndongo et porte un coup sérieux à la crédibilité de la CRTV... » Insiste t-il.

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« Hormis ces quelques évocations, il y a la prestation éditoriale de la CRTV qui a été particulièrement indigeste durant l'avant et la campagne électorale proprement dite... ». Cet observateur évoque par exemple l'iniquité qui a été observée dans l'émission 100% Présidentielle...

« Le Temps de parole des partis politiques, l’équilibre sur les plateaux et la neutralité des experts régulièrement convoqués pour décrypter les actes de la campagne électorale… » « Le Pr. Biwole par exemple est militante affirmée du RDPC... A ce titre, elle n'a plus qualité à être invitée comme observatrice ou analyste étant entendu qu'elle est elle même militante d'un des partis en lice. »

Arnold Samy évoque aussi la diffusion en direct sur la chaine dur service publique, du meeting du RPDC à Maroua. « Après la colère des internautes, la chaîne a essayé - et de la mauvaise manière - de se rattraper sur son Compte Facebook en diffusant les live des meeting de quelques candidats. »

Plus surprenant pour cet observateur, « Charles Ndongo, Directeur de l'audiovisuel public camerounais a affecté une équipe de 5 reporters à Paul Biya qui ne s’est déplacé qu’une seule fois durant la campagne. A son directeur de campagne, 04 reporters ont été attribués. Une équipe de reporters a été aussi dédiée à sa majorité présidentielle, au président du Sénat et à celui de l’Assemblée nationale. Contrairement au reste des candidats, qui ont presque couvert l’ensemble du territoire avec 03 reporters chacun.»

« N’y voyez pas une mauvaise foi vis à vis de la CRTV, je suis d’ailleurs très admiratif du professionnalisme de quelques journalistes de ce média du service public » conclut-il.

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Pour rappel, le Décret n°92/030 du 13 février 1992 portant accès des partis politiques aux médias audiovisuels du service public précise dans son Article 10 : (1) que , "En période électorale, tout parti politique présentant des candidats dispose pour sa propagande électorale d’un temps d’antenne régulier dans les médias audiovisuels du service public de la communication."