Les rumeurs vont bon train au Cameroun sur un probable remaniement ministériel, depuis la prestation serment du président Paul Biya. Les regards sont beaucoup plus fixés sur certains barons du régime qui totalisent déjà plusieurs décennies aux affaires. Parmi ces derniers figure le ministre de la communication René Emmanuel Sadi.

En effet, selon plusieurs sources concordantes, son remplacement pourrait être assuré par son propre fils biologique, Gilles Christian Sadi, actuel préfet du département du Nyong et So’o. Cette hypothèse, révélée par nos confrères du journal « Le Courrier du Cameroun », n’est pas jugée anecdotique au sein des cercles administratifs et serait même considérée comme plausible dans les arbitrages en cours.

La perspective d’une telle succession, père fils, alimente déjà les débats sur le népotisme et la reproduction des élites au sommet de l’Etat. Plusieurs observateurs y voient un signal fort de la continuité du système en place, à l’heure où une partie de l’opinion attend au contraire un renouvellement réel de l’équipe gouvernementale.

Pour l’heure, aucune communication officielle n’a été faite par le Palais d’Etoudi. Le ministre René Emmanuel Sadi continue d’assurer ses fonctions, tandis que le climat politique reste marqué par les spéculations autour d’un remaniement annoncé comme imminent.

Gilles Christian Sadi, âgé de 38 ans, est actuellement Préfet du département du Nyong et So'o, dans la région du Centre. Il a été nommé à ce poste en août 2025, après avoir occupé plusieurs fonctions dans l'administration territoriale, notamment celle de Secrétaire général des services du gouverneur de la région de l'Ouest.

De son côté, René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, est une figure centrale du régime Biya, ancien secrétaire général de la présidence et cadre influent du RDPC. Son fils, Gilles Christian Sadi, formé à l ENAM, a été nommé préfet du Nyong et So’o en 2025 après un parcours ascensionnel rapide dans l’administration territoriale. La question d’une transition familiale au sein du gouvernement s’inscrit dans un contexte politique où les nominations liées aux réseaux personnels et familiaux suscitent régulièrement critiques et controverses.