L’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo continue de révéler des connexions troublantes entre hommes d’affaires, militaires et personnalités influentes. Parmi les noms qui reviennent régulièrement, celui du colonel Etoundi Nsoe, ancien patron de la Garde présidentielle et beau-père de Jean Pierre Amougou Belinga, suscite une attention particulière. Déjà cité dans des affaires controversées, comme celle de la disparition de Mgr Benoît Bala, le colonel Etoundi Nsoe voit son nom resurgir dans une enquête qui secoue le Cameroun.



Le colonel Etoundi Nsoe n’est pas un inconnu dans les cercles du pouvoir camerounais. Ancien responsable de la Garde présidentielle, une unité d’élite chargée de la sécurité du chef de l’État, il a longtemps été perçu comme une figure incontournable du régime. Son mariage avec une membre de la famille d’Amougou Belinga, l’un des hommes d’affaires les plus influents du pays, a renforcé son influence et ses connexions dans les milieux politiques et économiques.

Mais ces liens ne sont pas sans controverse. Le colonel Etoundi Nsoe a déjà été cité dans des affaires sensibles, notamment celle de la disparition de Mgr Benoît Bala, l’évêque de Bafia, dont le corps a été retrouvé sans vie en 2017 dans des circonstances jamais élucidées. Son implication présumée dans cette affaire avait déjà jeté une ombre sur sa réputation.


Aujourd’hui, c’est dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Martinez Zogo que le nom du colonel Etoundi Nsoe refait surface. Bien qu’aucune charge officielle n’ait encore été retenue contre lui, des sources proches du dossier indiquent que son influence et ses relations avec des personnalités clés, comme Amougou Belinga, pourraient avoir joué un rôle dans les événements ayant conduit à la mort du journaliste.

Martinez Zogo, connu pour ses enquêtes audacieuses et ses critiques acerbes envers les puissants, avait dénoncé à plusieurs reprises des pratiques douteuses au sein des cercles politiques et économiques. Son assassinat, en janvier 2022, a provoqué une onde de choc dans le pays et relancé les débats sur l’impunité et les dérives du pouvoir.