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Actualités of Thursday, 23 November 2023

Source: www.camerounweb.com

CONFIDENTIEL : Jeune Afrique fait fuiter des documents exclusifs

Les protagonistes de la fusion Les protagonistes de la fusion

Le 14 décembre prochain, une réunion historique se tiendra à Douala, réunissant les chefs d'entreprise camerounais pour donner naissance à une nouvelle organisation patronale. "Jeune Afrique" a eu le privilège d'accéder en exclusivité aux documents qui guideront cette transition lors de l'assemblée générale constitutive.

Après la fusion du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) avec Entreprises du Cameroun (Ecam), les membres de la nouvelle organisation envisagent un changement de nom. Deux agences de communication camerounaises ont été sollicitées pour repenser l'identité de l'organisation, mettant davantage en avant l'entreprise que la corporation des patrons.

Les nouveaux statuts prévoient une évolution significative du conseil d'administration, passant de quinze à vingt et un membres. Cette expansion vise à s'adapter à la politique de décentralisation, avec la représentation des grandes régions géographiques du pays.

Une des questions cruciales résolues dans les nouveaux statuts concerne les droits d'adhésion, les cotisations, et les droits de vote. Les cotisations seront désormais fixées en fonction de la catégorisation des adhérents, tandis que le droit de vote sera proportionnel au poids économique de l'entreprise.
• Les très grandes entreprises (CA > 50 milliards FCFA) auront cinq voix.
• Les grandes entreprises (CA entre 15 et 50 milliards FCFA) auront trois voix.
• Les moyennes entreprises (CA entre 1 et 15 milliards FCFA) auront deux voix.
• Les petites entreprises (CA entre 50 millions et 1 milliard FCFA) auront une voix.

Pour résoudre la délicate question des très petites entreprises (TPE), les rédacteurs des statuts se sont inspirés du modèle américain des grands électeurs. Les entreprises au chiffre d'affaires inférieur à 50 millions FCFA, regroupées par cinquante, disposeront de cinq voix, attribuées à cinq électeurs choisis parmi ces cinquante chefs d'entreprise.

Enfin, une innovation majeure envisagée est la création d'un comité d'éthique et de surveillance. Composé de cinq personnes, dont quatre adhérents et une personnalité publique externe à l'organisation, ce comité aura pour mission de garantir l'application des textes de la nouvelle organisation et de veiller au respect des règles éthiques. Il sera également responsable de la supervision du processus électoral et de la gestion de certains contentieux.
Cette réforme majeure dans le monde patronal camerounais, dévoilée en avant-première par "Jeune Afrique", annonce une ère nouvelle et prometteuse pour les chefs d'entreprise du pays.