Les fraudes électorales sont courantes dans beaucoup de pays africains. Sur les réseaux sociaux, un Centrafricain témoigne par rapport à une nouvelle situation inquiétante.
J'ai vu votre publication concernant le fait qu'on délivre déjà les cartes nationales d'identité (CNI) aux étrangers (sûrement pour qu'ils votent). Ce n'est pas faux, moi-même je suis réfugié centrafricain.
En plus de ma carte de réfugié, j'ai le récépissé camerounais, le récépissé en question nous a été délivré en janvier et à l'heure où je vous parle, il s'est expiré en mars et ils vont commencer à nous délivrer les CNI.
Ils font venir les policiers là où se trouve le HCR à Bastos, ce sont eux qui travaillent forcément en collaboration avec le HCR. Moi je ne comprends pas pourquoi en plus de nos cartes de réfugié, ils veulent nous donner la CNI camerounaise.
À ce que je sache, la réinsertion sociale n'est pas obligatoire, mais volontaire. J'attends seulement le premier qui va nous dire d'aller voter. Pour notre pays nous dépasse, on va encore porter pour le Cameroun, reste à savoir si le jour des élections même, ils ne vont pas venir avec les urnes au HCR pour nous dire d'aller voter.
Pourtant, notre carte de réfugié nous permet déjà de tout faire sans exception. Ils ne nous expliquent rien. Depuis quand un étranger à la carte nationale ? Sauf si ce dernier décide de prendre la nationalité du pays en question. Je confirme vraiment qu'au Cameroun, il va en falloir beaucoup pour vous en sortir.