Jeune Afrique révèle comment l'idée d'un retour du pouvoir au septentrion fait trembler Yaoundé



Dans une enquête retentissante, le magazine panafricain dévoile l'existence d'un "pacte imaginaire et secret" qui agite les milieux politiques camerounais. Selon cette théorie "très reprise dans les débats publics", un président du Sud devrait succéder à un nordiste, et inversement.

L'enquête de Jeune Afrique révèle comment cette idée divise aujourd'hui les élites : "Des progressistes de plus en plus nombreux estiment que le moment d'un retour du pouvoir à un Camerounais du nord du pays est arrivé, quatre décennies après l'arrivée du pouvoir de Paul Biya."


Le magazine dévoile une véritable fronde au sein de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), parti historiquement allié au RDPC. Selon Jeune Afrique, une "frange du parti emmenée par certains cadres" pousse pour que l'UNDP "propose un candidat à la prochaine présidentielle".
L'enquête révèle que Bello Bouba Maïgari, leader de l'UNDP et ministre du Tourisme, se trouve "sous pression" après le silence d'Etoudi à sa demande de révision de l'alliance avec le RDPC.


Jeune Afrique révèle également les hésitations d'Issa Tchiroma, patron du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), qui "n'a toujours pas appelé officiellement à une nouvelle candidature de Paul Biya". Le magazine s'interroge : "Envisage-t-il un cavalier seul ? Ou une alliance avec l'UNDP, distincte du RDPC ?"

L'enquête de Jeune Afrique dévoile comment "une forme de nostalgie des années d'exercice d'Ahmadou Ahidjo" ressurgit dans le septentrion, alimentée par "l'incapacité des pouvoirs publics à enrayer une pauvreté galopante" et les "conséquences de conditions climatiques difficiles".

Cette nostalgie devient un enjeu majeur alors que "l'héritage politique de l'ancien président se retrouve au cœur des débats et des rivalités" à l'approche de la présidentielle d'octobre 2025.