Actualités of Wednesday, 26 November 2025

Source: www.camerounweb.com

CAMAIR-CO: l'étrange transaction de l'argentier de Biya, censée relancer la compagnie

Un avion de compagnie Camair-co Un avion de compagnie Camair-co

Le gouvernement camerounais vient de racheter les parts de Geocoton dans la Sodecoton, et ce n’est pas seulement pour mieux surveiller les champs de coton. Selon le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, cette opération pourrait aussi servir de tapis volant à Camair Co pour atterrir un jour à Paris… sans acheter le moindre avion. Une prouesse digne d’un miracle administratif.

En juillet, l’État a signé un chèque de 46 milliards de FCFA pour récupérer les 30 % de Geocoton, portant sa prise de contrôle à 89 %. De son côté, Geocoton s’est délesté de ses actions pour aller faire du shopping du côté de la compagnie française Corsair — une manière élégante de transformer du coton camerounais en billets d’avion européens.

Le ministre explique ainsi qu’une opération de désengagement agricole pourrait déboucher sur un mariage aérien. Geocoton, désormais tournée vers les nuages, discute avec Camair Co pour servir d’intermédiaire avec Corsair.

L’idée ? Une coentreprise où Corsair ferait voler les avions Douala–Yaoundé–Paris, mais sous l’uniforme Camair Co. La compagnie nationale, elle, gérerait les réservations et les affiches publicitaires, pendant que Corsair fournirait les avions et l’expertise — autrement dit, chacun son domaine de compétence.
Ce projet pourrait rebattre les cartes sur la ligne Paris–Cameroun, où Air France règne comme un vieux monarque.

Si l’accord se concrétise, Camair Co pourrait enfin apparaître dans le ciel international sans aligner les milliards pour acheter un Boeing. Une relance low-cost… mais version partenariat stratégique.