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Actualités of Monday, 8 June 2015

Source: cameroon-info.net

Célestin Monga en visite dès mardi au Cameroun

Célestin Monga Célestin Monga

Célestin Monga retrouve son pays. Le farouche opposant au régime Biya devenu depuis le 4 novembre 2014 le directeur adjoint de l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (Onudi) revient au Cameroun sous sa casquette de haut fonctionnaire international.

L’ancien conseiller du président de la Banque mondiale sera en visite de travail dès le 9 juin 2015. Il va procéder le 10 juin 2015 à Yaoundé au lancement officiel du Programme infrastructure qualité de l’Afrique centrale (Piqac) et du Programme régional de mise à niveau de l’Afrique centrale (Prmn).

Le « managing director » de l’Onudi en charge de l’administration, de la gestion et des finances ne pourra pas éviter tout contact avec les autorités camerounaises. Mieux, l’opposant, tout comme les représentants du pouvoir de Yaoundé, va devoir se mettre dans la peau de diplomate. Car il est resté un des plus grands pourfendeurs du régime de Paul Biya.

On en veut pour preuve l’incident survenu lors des obsèques de son ami Pius Njawé. Il avait été interdit de parole par le gouverneur de l’Ouest d’alors au motif qu’il était interdit de parler après la plus haute autorité représentée à l’enterrement du fondateur du journal Le Messager.

Le gouverneur Ivaha Diboua avait, comme on le constatera plus tard en lisant l’oraison funèbre de Monga, évité à l’assistance venue nombreuse à Babouantou pour l’inhumation de la « plume d’or », d’entendre un véritable réquisitoire contre le pouvoir de Paul Biya.

Un réquisitoire qui égratignait notamment les diplômés de l’école nationale d’administration et de magistrature (Enam) accusés de se comporter « comme des proconsuls en terre étrangère ».

L’on avait là la preuve que l’auteur d’une mémorable « lettre ouverte » à Paul Biya au début des années 1990 n’appréciait pas toujours le pouvoir en place. Ce pouvoir qui l’avait emprisonné pour « outrage au chef de l’Etat » avant de le contraindre à l’exil.