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Actualités of Wednesday, 26 July 2023

Source: Le Messager N 8088

C'est grave, René Emmanuel Sadi accusé d'avoir fait un mauvais diagnostic

René Emmanuel Sadi René Emmanuel Sadi

Dans un communiqué de presse rendu public hier mardi, 25 juillet 2023, le gouvernement camerounais instruit le recensement des constructions dangereuses. Le ministre de la Communication (Mincom) informe l'opinion publique nationale et internationale que les instructions fermes ont été données aux municipalités. Question de diagnostiquer ce drame survenu dans la nuit de samedi, 22 au dimanche 23 juillet 2023.

Selon le porte-parole du gouvernement camerounais, trois instructions fermes ont été données aux municipalités pour : procéder, toutes affaires cessantes, à une vaste campagne de recensement des constructions présentant des risques d'accidents ; mettre sur pied, au sein des mairies, un dispositif de collecte des dénonciations par les populations des constructions ne respectant pas les normes requises en la matière; intensifier les campagnes de contrôle et de pose des scellés sur les constructions ne respectant pas les normes requises en la matière. Il a été, par ailleurs, demandé aux municipalités de mettre sur pied des groupes de travail intersectoriels chargés de leur proposer des modes d'intervention les plus appropriés pour une prévention plus efficace et une répression sévère des comportements inciviques constatés dans le domaine des constructions.

De plus, René Emmanuel Sadi entend rassurer les populations quant à la poursuite de l'enquête prescrite à l'issue de laquelle les responsables de ce drame en répondront devant la justice. Aussi, le ministre de la Communication entend-il, « face à la récurrence des drames de ce genre, inviter, instamment, les populations au strict respect des normes et procédures en matière de construction dans notre pays ».

Le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, lui, a dénoncé dans un tweet « l’incurie humaine » qui rencontre désormais les causes naturelles en ce qui concerne les catastrophes naturelles. Mais pour le chef du gouvernement, les catastrophes ayant des causes humaines peuvent être évitées. Aussi invite-t-il les autorités municipales et régionales « à plus de rigueur et de moralisation dans la délivrance des permis de bâtir, plus de vigilance dans le suivi des travaux de construction, à une veille permanente des respects des normes dans le bâtiment ». Le chef du gouvernement en appelle également « aux ingénieurs à l’œuvre et aux populations. Je demande d'éviter les constructions dans les zones à risques ».

Les fouilles se poursuivent

En rappel, le bilan provisoire de cet effondrement est de 38 morts, 21 blessés, qui sont internés aux urgences de l'hôpital Laquintinie de Douala. Arrêtées momentanément lundi, 24 juillet, les fouilles ont repris hier mardi, sur le site du drame. Selon la plateforme informative « Griote », « trois jeunes, qui sont encore coincés dans les décombres, envoyaient, hier, des messages de secours ».

Par conséquent, « il est demandé aux familles de composer le numéro de téléphone de leurs proches qui seraient en dessous des décombres afin que la sonnerie guide l'engin et les secouristes », poursuit cette plateforme informative.

Au moment où ces fouilles se poursuivent, des journalistes sont, curieusement, expulsés du lieu d'effondrement de l'immeuble de quatre niveaux au quartier Mobil Guinness situé dans l'arrondissement de Douala Vème. Selon les dernières statistiques, l'on annonce 500 immeubles mal bâtis parce que ne respectant les normes de construction et 13.000 faux titres fonciers délivrés aux habitants de certains sites selon l'ancienne ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf), Jacqueline Koung À Bessike.