Actualités of Saturday, 9 August 2025

Source: www.camerounweb.com

C'est fini: le régime de Paul Biya sort l'armada lourd pour neutraliser les cyber-activistes, Paul Chouta, et Nzui Manto atteints

À seulement trois mois de l'élection présidentielle au Cameroun, plusieurs pages de lanceurs d'alerte, connues pour leur position critique envers le régime de Paul Biya, ont été désactivées. Parmi elles, on compte "TGV de l'info", le compte de Paul Chouta, et une des pages de Nzui Manto. Ces fermetures soulèvent des questions sur la liberté d'expression et l'état de la démocratie dans le pays.


Selon des sources proches des administrateurs de ces pages, celles-ci auraient été ciblées par une milice cybernétique financée par le régime de Yaoundé. Ces pages, très suivies et influentes, étaient connues pour leurs publications dénonçant la corruption, les abus de pouvoir et les violations des droits de l'homme au Cameroun.

Paul Chouta, une figure emblématique de la contestation en ligne, utilisait sa page pour partager des informations et des analyses critiques sur le gouvernement camerounais. "TGV de l'info" était également une plateforme majeure pour les informations alternatives, souvent en opposition avec les médias d'État. Quant à Nzui Manto, ses publications étaient suivies par des milliers de Camerounais en quête d'informations indépendantes.

Ces désactivations interviennent dans un contexte préélectoral déjà tendu. Les élections présidentielles approchent, et les tensions politiques sont palpables. La neutralisation de ces pages est perçue par beaucoup comme une tentative de museler les voix dissidentes et de contrôler l'information disponible pour les citoyens.

Les réactions à ces fermetures ont été vives, tant au niveau national qu'international. Des organisations de défense des droits de l'homme ont exprimé leur inquiétude face à cette restriction de la liberté d'expression. Amnesty International et Reporters Sans Frontières ont appelé les autorités camerounaises à respecter les droits fondamentaux et à garantir un environnement libre et sûr pour les médias et les lanceurs d'alerte.