Infos Business of Tuesday, 19 May 2015
Source: Cameroon Tribune
Ils sont appelés à se rapprocher des services de l’Agence des Normes et de la Qualité (Anor), jusqu’au 29 mai au plus tard.
En matière de construction, le matériau est à l’édifice, ce que la colonne vertébrale est à l’organisme. Difficile de compter les bâtiments qui se sont déjà écroulés à Douala et Yaoundé, entraînant avec eux blessés et morts, suite à l’utilisation d’un matériel défaillant. Dans la plupart des cas, c’est l’utilisation de fers à béton défaillants qui a été pointée du doigt.
En effet, les normes des fers à béton, en vigueur au Cameroun depuis 2007 et rendues d’application obligatoire, ne sont pas toujours respectées sur le marché local. Or, la norme NC 236 : 2007-07 indique que « la longueur nominale des barres de fer est de 12 mètres et les diamètres homologués de 6, 8, 10, et 12, sauf pour des commandes spécifiques à consommer en dehors du réseau de distribution national ».
Cependant, et d’après les observateurs, les fabricants locaux et les importateurs ne respectent ni la longueur, ni le diamètre réglementaires, d’où la résistance approximative de ces fers.
En novembre dernier, l’explosion de plus de 3000 bouteilles de gaz à Yaoundé a remis au goût du jour le respect de la norme NC 02 : 2000-08, Rev.1 (2011) des bouteilles à gaz butane commercial.
Tout récemment, l’Agence des Normes et de la Qualité (Anor) a annoncé dans un communiqué de presse que l’enlèvement des produits et autres marchandises sous douane au port de Douala sera désormais conditionné par la présentation d’un certificat de conformité délivré après des prélèvements effectués sur place.
Pour la simple raison qu’il existe encore de nombreux produits de qualité douteuse disponibles sur le marché camerounais. Il peut s’agir des produits de consommation comme le pain, les eaux minérales, la farine de froment, denrées alimentaires pré emballées, la viande fraîche, le gibier, le poisson, jambon, crevettes épaule de porc cuite, volaille, lait, les boîtes de sardine, les huiles végétales, mayonnaises, biscuits, farines et autres, jus de fruits et de légumes, sucres, miels, confitures et gelées, boissons rafraîchissantes, apéritifs….
Dans son communiqué, la direction générale de l’Anor a invité les producteurs et importateurs des produits soumis au respect des normes rendues d’application obligatoire au Cameroun à se rapprocher de ses services pour entamer les procédures de certification.
En dehors de l’agroalimentaire, les secteurs concernés sont ceux de la construction (ciment, fers à béton, tôles en acier ou en aluminium…), des cosmétiques et des produits d’hygiène (dentifrices, savons, shampoings, laits corporels et parfums…) Les promoteurs de ces différents produits ont jusqu’au 29 mai pour se rapprocher des services de l’Anor, notamment de la direction de la certification, pour les faire certifier.