Buea : réveil douloureux après les fusillades du jeudi

Les écoles sont restées fermées et la plupart des magasins et des activités de transport à l’arrêt à Buea ce vendredi 8 septembre au lendemain des fusillades qui ont fait au moins trois morts et de nombreux blessés.

De Muea, où la tuerie a eu lieu jeudi matin, à Molyko, le centre ville de Buea, la plupart des magasins sont restés visiblement fermés, et un nombre considérablement réduit de véhicules ont pu être vus sur la route ce matin.
Quelques écoles du centre ville, qui avaient réussi à rouvrir en début de semaine alors que les séparatistes continuaient à se retrancher, sont également fermées.


Les habitants ont été surpris lorsque des séparatistes armés ont envahi des quartiers de la ville jeudi matin, provoquant des affrontements avec l'armée.


Les coups de feu de jeudi se sont produits à la périphérie de la ville, dans des quartiers comme Muea et Bwitingi, et ont été entendus dans des localités populaires comme Mayor's Street, Sandpit et Dirty South.


À Muea, trois personnes ont été tuées, dont deux chauffeurs de taxi, et leurs véhicules brûlés. Ce matin, le quartier est calme : les magasins et les lieux de divertissement sont fermés, les bâtiments scolaires sont verrouillés et très peu de taxis commerciaux circulent dans la localité.

La guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a paralysé le système éducatif dans les régions anglophones. Des centaines de milliers d’enfants (400 000 selon certaines sources), sont privés d’école. Malgré les appels des organisations internationale à faciliter le retour des enfants en classe, la situation n’a pas vraiment changé. L’école demeure un lieu dangereux pour les enfants au NOSO. En effet les établissements scolaires sont chaque année pris d’assaut par des groupes armés qui font des carnages. Le gouvernement de Paul Biya peine à trouver une solution durable à la crise qui affecte dangereusement son pays.