Actualités of Tuesday, 14 October 2025

Source: www.camerounweb.com

Bruno Bidjang se moque outrageusement d'Issa Tchiroma et reçoit un avertissement intrigant

Moquerie acerbe Moquerie acerbe

Issa Tchiroma Bakary a-t-il vraiment gagné l’élection présidentielle du 12 octobre ? Lui-même estime que oui. La même réponse est partagée par de millions de Camerounais qui se fient aux résultats du dépouillement rendus publics dans les bureaux de vote.

Parmi les sceptiques se trouve Bruno Bidjang. Le journaliste partage sur les réseaux sociaux sa certitude sur le fait que c’est Paul Biya et non Tchiroma qui a remporté la baille.

« Sur 31 653 bureaux de vote, Issa Tchiroma n’a pu déployer que 1 700 à travers le triangle national. Cette nuit, il s’est autoproclamé président élu de Facebook », se moque Bidjang.

Mais en attendant sa prestation de serment sur Facebook, dit-il, « voici ce qu’il (Issa Tchiroma, ndlr) disait lui-même en 2018 du tout premier président élu de Facebook, Maurice Kamto ».

Alors pour le proche de Jean-Pierre Amougou Belinga, Tchiroma a « certainement oublié ce que dit la loi en tombant sous la pression des lanceurs d’alertes ».



En se moquant d’Issa Tchiroma de la sorte, Bruno Bidjang risque une rétrogression, même un bannissement, si celui qu’il charrie aujourd’hui vient effectivement à prendre le fauteuil présidentiel, l’avertit-on sur les réseaux sociaux, dans les commentaires.

Lui, dont le soutien indéfectible va à Paul Biya, ne se montre pas souvent mesuré dans ses propos et c’est quelque chose qu’il pourrait très vite regretter selon plusieurs observateurs.

Message d’Issa Tchiroma à la nation

Mes chers compatriotes, Camerounaises, Camerounais, aujourd’hui, c’est avec une émotion profonde et une immense fierté que je m’adresse à vous. Ensemble, nous avons écrit l’histoire.

Durant cette campagne, j’ai vu un Cameroun debout. J’ai vu des femmes, des hommes, des jeunes et des anciens braver les menaces, affronter les intimidations, mais rester mobilisés. J’ai vu des électeurs veiller dans les bureaux de vote jusqu’au bout de la nuit, pour protéger leur voix, pour défendre la vérité des urnes. Ce courage, cette détermination resteront à jamais gravés dans la mémoire de notre Nation.

Je veux d’abord dire merci au peuple camerounais. Merci d’avoir cru en moi, merci d’avoir cru en nous, merci d’avoir cru au changement. Merci à tous ceux qui ont voté, et à tous ceux qui ont protégé leur vote. Vous êtes les véritables héros de cette victoire.

Ma reconnaissance va aussi à tous les hommes et toutes les femmes qui ont mené ce combat avant moi. Sans votre travail, nous n’en serions pas là. Pour cela, je vous dis merci.

Je remercie également les candidats qui, déjà, m’ont adressé leurs félicitations et ont reconnu la volonté du peuple. Leur geste honore notre démocratie et marque le début d’une nouvelle ère où l’unité de l’opposition et de la société civile devient une force irrésistible.

Je veux le dire avec gravité et simplicité : le peuple a choisi. Et ce choix doit être respecté. J’appelle toutes les institutions, toutes les autorités administratives, tous les responsables à ne pas se rendre ennemis du peuple qu’ils sont censés servir. Le temps de la peur, des manipulations et des faux calculs est révolu. Le seul camp qui compte aujourd’hui, c’est celui du Cameroun.

À nos forces de défense et de sécurité, je rends hommage pour votre loyauté. Je vous appelle à rester du côté de la République et de la paix. Ne laissez personne vous détourner de votre mission sacrée : protéger le peuple, et non un pouvoir. À la jeunesse du Cameroun, je dis : l’avenir vous appartient.

À nos enseignants, à nos travailleurs, à nos paysans, à nos soldats, à nos journalistes, à notre diaspora, je redis : vous avez tenu bon, et vous avez gagné. Ensemble, nous allons tourner la page. Ensemble, nous allons réconcilier notre Nation, refonder nos institutions et ouvrir le chemin d’un avenir juste, digne et fraternel.

Dans les jours qui viennent, je partagerai avec vous un rapport détaillé de vos votes par région, tel que compilé à partir des résultats affichés publiquement, conformément à l’article 113 du code électoral, dans les bureaux de vote nationaux et dans la diaspora. Ces résultats m’ont profondément ému : ils montrent que cette victoire dépasse ma personne. Elle est une sanction claire du régime en place et un plébiscite en faveur d’un changement immédiat, car la victoire est écrasante.

Mes chers compatriotes, le monde entier nous regarde. L’histoire nous observe. Soyons à la hauteur de ce moment. Nous demandons au régime en place de faire preuve de grandeur et d’honorer la vérité des urnes par un geste attendu : ce coup de fil de félicitations qui démontrera la maturité politique de notre Nation et la force future de notre démocratie.

Aujourd’hui commence une nouvelle ère. Celle du changement. Vive le Cameroun ! Vive la République ! Vive le Peuple souverain !