Les tensions montent d’un cran dans la bataille des chiffres après l’élection présidentielle du 12 octobre. Armand Okol, responsable de la communication du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), a adressé un avertissement solennel à Bruno Bidjang, figure médiatique proche du pouvoir, l’accusant de diffuser des chiffres falsifiés pour influencer l’opinion publique.



Dans un message percutant, Armand Okol dénonce une "propagande exubérante" et des "chiffres inventés", notamment ceux du département du Nyong et Kéllé, qu’il qualifie de "sortis tout droit des officines du faux électoral". "Mon cher Bruno Bidjang et compagnie, votre droit le plus absolu est de faire de la propagande pour un homme… Mais si les chiffres falsifiés que vous publiez sont ceux que nous soupçonnons, je n’en dis pas plus !" lance-t-il, avant d’ajouter : "Ne poussez pas le mépris et l’arrogance au seuil de l’intolérable."



Tout en réaffirmant son attachement à la "ligne républicaine" prônée par Cabral Libii, leader du PCRN, Armand Okol rappelle que le parti attend les résultats officiels, "ceux issus de la volonté populaire, non pas ceux inventés". Une déclaration qui sonne comme un ultimatum aux partisans du pouvoir, accusés de manipuler les données électorales pour servir leurs intérêts.


Bruno Bidjang, connu pour ses prises de position pro-gouvernementales, n’a pas encore réagi à ces accusations. Mais cette mise en garde publique risque d’envenimer les tensions entre les deux camps, alors que le Cameroun attend toujours la proclamation des résultats définitifs.
Vers une crise post-électorale ?

Alors que les allégations de fraude se multiplient, cette nouvelle passe d’armes entre le PCRN et les soutiens du pouvoir alimente les craintes d’une crise post-électorale. Une chose est sûre : la bataille des chiffres est lancée, et chaque camp semble déterminé à défendre sa version de la vérité.