Actualités of Tuesday, 3 June 2025

Source: www.camerounweb.com

Breaking News: le sodomiseur de la fillette de 10 ans entre temps libéré a été nuitamment arrêté et déféré directement à Kondengui

Tsala Bina Pascal Tsala Bina Pascal

Tsala Bina Pascal, cadre en service à la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), a été interpellé ce jour par le procureur de la République près le parquet de grande instance du Mfoundi. L'homme, accusé d'abus sexuels sur sa fille mineure, est actuellement en route vers la prison centrale de Nkondengui.

Cette nouvelle arrestation fait suite à la réouverture d'un dossier qui avait été classé en 2024. Selon les informations disponibles, les faits remontent à mai 2024, lorsque la fillette, alors âgée de 10 ans, aurait été victime d'abus sexuels de la part de son père.

L'affaire avait été découverte au Groupe scolaire bilingue Faveur Divine de Mimboman, où l'enfant était scolarisée. Une enseignante avait remarqué des traces suspectes sur les vêtements de l'élève et avait alerté l'établissement. Une affaire qui avait également impliqué la magistrate Aminatou Marguerite, qui avait curieusement libéré l'accusé lors de la première procédure. Cette libération avait soulevé des interrogations quant au traitement judiciaire de cette affaire sensible impliquant un cadre de l'administration publique.

Selon l'activiste Nzui Manto, qui relate les faits, plusieurs dysfonctionnements auraient entaché le traitement initial de cette affaire. L'enseignante Mme Moutock Danielle avait fait part des accusations de viol de l'enfant au fondateur de l'établissement, qui à son tour avait contacté Tsala Bina Pascal. Après des arrangements, le fondateur avait formellement interdit à l'enseignante d'évoquer encore cette histoire.

La belle-mère de l'enfant, en complicité avec le Dr Dalle Kotto Frédéric du dispensaire de Mvog-Ada, aurait produit un faux certificat médical attestant que l'enfant n'avait pas été victime d'abus sexuel.

Le commissaire du 4ème arrondissement de Mimboman, Djiton Désiré Moïse, aurait reçu une enveloppe de la part de Tsala Bina Pascal qui pourtant avait avoué lors d'une confrontation avoir abusé de sa fille à trois reprises. Malgré ces éléments, le commissaire avait décidé de classer l'affaire. Il aurait déclaré à la maman biologique de l'enfant que Tsala était issu de la famille de Chantal Biya, qu'il était très puissant et que son affaire n'irait nulle part.
Intervention du procureur général
La réouverture du dossier serait intervenue suite à l'intervention de Mbarga Nguele, qui aurait saisi la police judiciaire sur le sujet. La police judiciaire a fait convoquer tous les différents acteurs de cette sombre affaire, y compris une responsable des affaires sociales qui aurait reçu des pots-de-vin du père accusé de pédophilie et d'inceste. Tous ces acteurs devront être entendus au courant de cette semaine.

L'affaire est actuellement sur la table du patron de la Police camerounaise qui est décidé à ressortir la vérité de cette affaire de viol mêlé d'inceste qui éclabousse cette importante personnalité de l'État. Cette intervention marque un tournant dans le traitement de ce dossier qui avait été étouffé l'année précédente.

Cette affaire soulève des questions importantes sur le traitement des violences faites aux enfants et sur les possibles dysfonctionnements dans la chaîne judiciaire et administrative.